911 raisons de l’aimer

À l’occasion des 60 ans de la mythique Porsche 911, VROOM ! est allé à la rencontre de Xavier, propriétaire d’une Porsche 911G de 1988. Entretien avec un Porschiste convaincu. 

Xavier, quelle 911 possèdes-tu ?

C’est la deuxième génération, celle que l’on appelle plus communément la série G. La mienne est l’une des dernières de cette génération, elle date de 1988. Elle a déjà la nouvelle boîte de vitesse, la G50, il n’y en a pas eu des masses de produites.

Depuis quand es-tu propriétaire de cette voiture ? 

Je l’ai achetée en avril 2021, cela ne fait donc pas encore deux ans. 

Pourquoi cette passion de la 911 pour commencer ?

On sait tous que c’est une icône, une voiture qui traverse les générations. Et à chaque fois qu’une nouvelle génération apparaît, elle est meilleure dans beaucoup de domaines. Mais ce qui m’intéresse beaucoup, c’est que Porsche est parvenu à garder l’apparence et les lignes intemporelles qui traversent le temps. Et pour moi, cela est unique à la 911. Et par le biais des séances photos que je fais, j’ai remarqué que la communauté de propriétaires de 911 est vraiment large. On peut rencontrer beaucoup de monde, les gens partagent leur passion, alors c’est une voiture que j’ai toujours rêvé d’avoir. 

Et pourquoi ce modèle plus qu’un autre ?

En fait, mon parrain au début des années 2000 est un de mes premiers souvenirs automobiles, elle était rouge avec le gros aileron et ça m’avait marqué, et je me suis alors dit qu’un jour j’aurais la même. La deuxième raison, c’est qu’en cherchant parmi les anciennes 911, c’est celle de cette génération qui est le plus abordable niveau tarif. Les 964 ont beaucoup pris, et la première génération, c’est impayable. Si tu en veux une vraie avec le six cylindres, c’est inaccessible pour quelqu’un de mon âge. On parle d’un montant à six chiffres, et ce n’est pas raisonnable. 

Si tu devais résumer en trois mots la Porsche 911…

Le premier, ce serait polyvalence. Le second, caractère. Et le troisième, intemporelle.

La chose que tu ne ferais jamais avec ta 911 ? 

Ça va plutôt parler aux connaisseurs, mais je ne ferais jamais de kit large par exemple, comme on peut en voir avec des kits RW. Esthétiquement parlant, je la laisse comme elle était à l’origine. 

Est-ce qu’il y a une route où tu rêves d’aller conduire ?

Oui, la route Napoléon, passer par les cols des Alpes, c’est quelque chose que j’aimerais faire. 

Selon toi, quel élément fait la différence entre la 911 et les autres voitures de sport ? 

La façon de conduire et la position du moteur. Conduire une 911, ce n’est pas comme conduire une autre voiture sportive en raison du moteur placé en porte à faux arrière. Et l’expression « sac à dos » prend alors ici tout son sens sur une 911. On sent que l’on a quelque chose derrière, après les roues ! Au niveau du transfert des masses, quand tu conduis un peu plus sportivement, tu ne peux pas la conduire comme tu le ferais avec une Ferrari, c’est clair et net. C’est un autre style de conduite et c’est cela qui la rend unique aussi. 

Ce comportement routier est resté le même dans les nouvelles générations ou cela a-t-il changé depuis ?

On va dire que ça a changé, on ne va pas se mentir. Mais cela s’est corrigé et amélioré dans le sens où avant, on avait un train avant très flottant, qui ne rendait pas beaucoup d’informations. Et aujourd’hui, avec les nouvelles générations, ils ont réussi à gommer cela, tu sens vraiment un train avant incisif, et tu ressens déjà beaucoup plus de choses. Et au niveau du train arrière, on garde les mêmes sensations de conduite. 

Malgré tout l’amour que tu lui portes, arrives-tu à trouver des défauts à ta 911 ? 

Le fait qu’elle n’ait pas de direction assistée ! Elle est polyvalente, je l’ai prise assez souvent pour aller au travail, il n’y a pas de problème, mais je veux dire que je ne passerais pas deux heures dans les bouchons avec. Vu que la pédale d’embrayage de la boîte manuelle est très dure, ce n’est pas une partie de plaisir pour une conduite quotidienne, on va dire. Après, j’ajouterais aussi que comme le moteur est refroidi par air, imaginons l’été dans le trafic, à un feu rouge, la température monte vite. On a rapidement la petite coulée de sueur, et là on se demande si ça va tenir… Mais ça reste un bonheur à conduire. 

Sur une 911 G comme la tienne, on se dirige vers une augmentation de sa cote ou plutôt l’inverse ?

Elle a déjà bien augmenté pour être honnête. Au début des années 2010, on était sur des prix aux alentours des 30 000 €, la mienne était à 50 000 €, donc il y a eu une grosse augmentation, et maintenant elle devrait rester stable, voire monter légèrement, mais on n’est pas sur du simple au double, loin de là. Ce n’est pas une voiture que j’ai achetée pour l’investissement, je sais juste que je ne perdrai pas d’argent. Mais je ne l’ai pas achetée pour la revendre dans deux ans et faire 10 000 € de bénéfice, ce n’est pas mon but. 

Pour retrouver le travail photographique de Xavier, rendez-vous sur son site internet www.xf-photography.com ou son compte Instagram @xavier_55

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