Pit Stop : L’actualité du sport mécanique luxembourgeois 

Ce weekend, le sport mécanique luxembourgeois se conjuguait au Karting, à la F4 et au Rallye. Pour le Karting, nous avons eu droit à l’ouverture de la saison pour le Groupe 2 du Championnat de Luxembourg ainsi qu’à l’ouverture de la saison du Championnat IAME Benelux à Mariembourg. Simultanément, Chester Kieffer faisait sa grande première en Championnat de France de F4 au Circuit de Nogaro alors que les frères Munster en décousaient sur les sentiers kényans. 

Karting : Weekend compliqué pour les pilotes luxembourgeois 

Lukas Pelizzari en pleine action © Pascal Verheuge

L’ouverture de la saison en IAME Benelux et en Championnat de Luxembourg de Karting Groupe 2 à Mariembourg, en Belgique, sous une pluie battante, fut plus compliquée que prévu pour nos pilotes, mais il y a quand même beaucoup de positif à en tirer. 

En catégorie Mini Rookie (U11) tout d’abord, le seul Luxembourgeois en lice, Philippe Massard, a dû se contenter de la 19e place. Mais au-delà du résultat final, on retiendra l’excellent 7e chrono qu’il a signé en qualifications ainsi que les 6e et 7e positions qu’il a obtenues lors des manches qualificatives. 

En catégorie Mini (U13), on dénombrait deux Luxembourgeois au départ avec Matisse Mouche et Alexandre Point. Après un 19e chrono en qualifications, Matisse Mouche a connu des manches qualificatives plus difficiles et s’élançait finalement en 27e position de la finale. Il la terminait en 23e position. Alexandre Point a, lui, connu une qualification plus compliquée avec un 23e temps, mais il s’est remarquablement bien rattrapé dans les manches de qualification et s’élançait en finale en 12e place. Ce fut également la place à laquelle il terminait l’évènement. 

En catégorie Junior (U15), Lukas Pelizzari (11 ans) a bien défendu nos couleurs nationales. Malgré son sur-classement (il devrait normalement concourir en Mini), il a su, face à des pilotes de 14 ans, signer des chronos plus qu’intéressants à l’image de sa P24 (sur 69 participants) sur le warm-up du samedi. Malheureusement, il a subi des attaques illicites qui l’ont forcé à abandonner en 2e manche et à céder beaucoup de terrain en troisième manche. Par conséquent, Lukas Pelizziari manquait la finale A, mais assurait le spectacle en finale B lors de laquelle il part 18e et termine 9e. Cela le place 45e au général. 

Dans la catégorie Senior, on avait difficile de s’imaginer que l’on disputait une manche du championnat du BENELUX et non une manche du championnat d’Europe. 108 karts étaient au départ et les pilotes venaient de toute l’Europe, voire même d’autres continents. Deux pilotes luxembourgeois étaient sur la ligne de départ, à savoir Florent Dyrda et Ellie Dax. Florent Dyrda s’est classé 64e des qualifications. Cette place lui aurait permis de se hisser en finale B, mais malheureusement, des abandons aux 2 premières manches qualificatives l’ont fait rétrograder au 95e rang. Pour sa première course dans ce championnat, Ellie Dax a pris la 91e place des qualifications. Elle est montée en puissance au fur et à mesure des manches qualificatives, terminant 25e de la dernière. Elle se classe finalement en 105e position. 

Enfin, en catégorie Master, on pouvait se permettre de rêver d’un podium final avec Rick Nadin. Malheureusement, ce fut un weekend à oublier pour le Luxembourgeois. 21e en qualifications, un abandon en 2e manche qualificative le faisait glisser au rang 25 pour le départ de la finale. Il limitait la casse en terminant 17e, mais il était contraint de laisser filer de gros points dans le championnat IAME BENELUX Master. Autre Luxembourgeois engagé dans cette série, Gilles Leyers a signé le 29e temps des qualifications et il a profité des manches qualificatives pour gagner 3 places sur la grille de départ de la finale. Il gagnait 2 nouvelles places pendant celle-ci et terminait le meeting à la 24e position. 

Championnats de France de F4 : Débuts encourageants pour Chester Kieffer 

© Igor Sinitsin

Le weekend dernier marquait également l’ouverture de la saison pour le championnat de France de F4 sur le circuit de Nogaro. Pour le compte de l’écurie Winfield Racing School, le pilote luxembourgeois Chester Kieffer était au départ avec un objectif clair : Se rapprocher du Top 5. 

Les essais qualificatifs marquent le premier moment important du weekend. Les meilleurs temps réalisés par les différents pilotes déterminent la grille de départ pour la première des 3 courses du weekend. Le deuxième meilleur temps détermine quant à lui l’ordre de départ pour la dernière course du weekend. En ce qui concerne la deuxième course, sa grille de départ est conforme aux résultats de la première course, mais avec un top 10 inversé. À une seconde du poleman, le Belge Yani Stevenheydens, Chester Kieffer s’assurait la 10e position sur la grille pour la première course. Il s’assurait également la 9e position sur la grille de départ lors de la course du lundi. 

Parti 10e, Chester Kieffer devait se contenter de préserver son dû lors de la première course. Il a profité des déboires de Montego Maassen pour gagner une place, qu’il a ensuite cédée à Dylan Estre. Le frère cadet du pilote Porsche Kevin Estre a en effet signé la remontée de la première manche. Parti 17e, il termine la course en 4e position, derrière le podium constitué de Yani Stevenheydens, Taito Kato et Jules Caranta. 

Grâce au principe des grilles inversées, Chester Kieffer devait partir en pole lors de la deuxième course. Malheureusement, la pluie a fait son apparition dimanche matin et s’est intensifiée l’après-midi, obligeant les commissaires à annuler cette course. 

Il restait une course pour briller et dans celle-ci, Chester Kieffer a sorti le grand jeu. Parti 9e, il a débordé Yani Stevenheydens, Jules Roussel, Montego Maassen et Karel Schulz pour accrocher le tant convoité Top 5 d’une course dominée par Jules Caranta. Le pilote français était accompagné sur le podium par Rayan Caretti et Taito Kato. 

Après 2 courses, Jules Caranta occupe la tête du classement avec 40 points. Chester Kieffer est 8e avec 11 points, soit 9 de retard sur le Top 5, qui sera son objectif de la saison. 

Safari Rallye du Kenya : Un Munster peut en cacher un autre 

© Martin Hlinka

Changement de continent pour la 3e manche du Championnat du Monde des Rallyes. C’est donc du côté de Nairobi que l’on retrouvait Grégoire Munster, qui possède un programme complet avec M-Sport, au départ. Mais il n’était pas le seul Luxembourgeois là-bas. On peut même aller plus loin. Il n’était pas le seul Munster au départ, puisque son frère, Charles, s’alignait également au volant d’une Hyundai i20 Rally2. « C’était mon premier rallye de la saison », expliquait Charles, « mais surtout aussi mon premier rallye WRC. Le promoteur nous offrait une partie du déplacement et comme de notre côté, on a pas mal de connaissances au Kenya, on a trouvé des budgets là-bas. Tous les sponsors sur la voiture venaient du Kenya. » 

Les deux frères suivaient un même objectif : terminer le rallye pour engranger un maximum d’expérience. Cette tâche était tout sauf aisée, et Grégoire le remarquait lors de la première spéciale du vendredi, lorsqu’il évita des zèbres de justesse. Le reste de la journée se passait sans encombre. Grégoire signait même un 4e temps sur l’ES6 et ramenait sa Ford dans le parc fermé en 6e position. Charles, de son côté, se faisait plaisir et signait même un 2e temps dans la catégorie des Rally 2 lors de l’ES4. « C’est une expérience de fou. On retrouve différents types de rallyes en un seul événement. Une spéciale est serrée, étroite et technique. La spéciale suivante est très rapide. Certaines spéciales se font sur un revêtement mou et les autres concurrents, partis avant nous, ont creusé une trace. D’autres se déroulent sur une terre dure comme du béton. La seule constante est que le terrain est très cassant. Il faut à tout moment essayer de préserver la voiture et de ne pas crever », soulignait-il. 

La journée du samedi fut bien moins bonne pour les deux Luxembourgeois. Grégoire est le premier touché dès la première étape de la journée. Il parvint à terminer la spéciale avec une suspension arrière gauche cassée, mais se voyait ensuite contraint à l’abandon puisqu’avec son copilote Louis Louka, ils ne parvenaient pas à réparer sur le routier. Charles a quant à lui connu un autre ennui sur la spéciale 13. « On a plié la biellette de direction et on s’est arrêtés pour la changer. De cette manière, on était certain de ne pas endommager davantage et de terminer la journée », relatait-il. L’équipage Charles Munster – Loïc Dumont perdait ainsi 15 minutes sur Gus Greensmith et terminait finalement la journée en 12e place au général et en 5e place de catégorie RC2. 

Oubliée la journée du samedi, Grégoire Munster et Louis Louka repartaient le couteau entre les dents le dimanche. L’objectif était désormais d’accrocher un Top 7 sur le cumul de spéciales du dimanche pour engranger des points au général. Mission accomplie avec un 6e temps général sur la journée, ce qui lui rapportait 2 unités. Il termine finalement en 15e position du général et regrettera ce bris de suspension sans lequel il aurait pu accrocher un top 5. De son côté, Charles avait l’unique tâche de rentrer la voiture saine et sauve au bercail, ce qu’il a su faire pour sécuriser la 5e position de catégorie. Il termine en 13e position au général. 

Après le Monte Carlo, la Suède et maintenant le Kenya, Grégoire Munster arrivera sur son terrain de prédilection, l’asphalte, en Croatie à partir du 18 avril. Il y est d’ailleurs actuellement en tests. Charles, de son côté, va essayer de capitaliser sur son rallye de Kenya : « Il y a des écarts par kilomètre qui sont assez prometteurs. On a su se rapprocher de certains concurrents. Jouer avec Oliver Solberg ou Gus Greensmith n’est pas réaliste à mon niveau. Ce serait vouloir courir avant de savoir marcher. Mais je vois que je me rapproche de leurs temps et le but sur les prochains rallyes sera de m’en rapprocher encore davantage. » Pour ses prochains rallyes, justement, il aimerait continuer à rouler au niveau international. « Le budget pour rouler sur ces rallyes est beaucoup plus élevé que sur les rallyes nationaux. On est actuellement à la recherche de supports financiers pour y parvenir », concluait-il. 

Andy Foyen 

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