Pleine de promesses. La saison du joyau luxembourgeois de la Groupama-FDJ avait débuté ainsi avec notamment un succès sur le Grand Prix de la Marseillaise en février Puis, la chute. Dans un Paris-Nice où il était jusque là bien embarqué. Le verdict a été sans appel : fracture du poignet. La situation l’oblige à mettre de côté les coups de pédale lors des prochaines semaines. Retour sur le début de saison quasi parfait de Kevin Geniets, jusqu’à cette pénible blessure.
Avant que son équipe ne communique via ses réseaux sociaux pour donner de ses nouvelles le 13 mars, la saison avait démarré sous les meilleurs auspices pour le grand gaillard d’Esch-sur-Alzette. Le prodige luxembourgeois de la Groupama-FDJ, avec une victoire remarquée au Grand Prix de la Marseillaise, voyait naitre là de beaux jours pour cet exercice 2024. Cependant, le vent en poupe s’est rapidement mué en tempête lors de la course Paris-Nice, réputée pour son exigence et sa capacité à éprouver les corps des athlètes. Ce défi a pris une tournure inattendue pour « KG », confronté à la dure réalité du sport de haut niveau : une chute lors de la huitième et dernière étape l’a non seulement écarté de la compétition mais aussi occasionné une fracture du poignet. Sa participation aux événements à venir et notamment le Milan-San Remo ont volé en éclat. La décision est fatale et sans équivoque. Il ne verra pas la « Primavera » où il s’était illustré de manière brillante la saison passée pour finir dans le top 30.
La mésaventure du coureur grand-ducal sur le Paris-Nice a illustré le spectre complet des émotions, oscillant entre solidarité, performances et finalement une chute qui a jeté une ombre sur sa fin de parcours et surtout ses futurs mois de compétitions. Avant ce coup du sort, son rôle de lieutenant avait été crucial, non seulement en soutenant son leader David Gaudu mais aussi en maintenant une constance qui mettait en lumière sa grosse forme du moment. Toutefois, sa chute l’a stoppé net. Le voilà contraint à une pause forcée et à mettre une croix sur des échéances sur lesquelles il lui tenait à cœur de s’aligner.
Le pépin physique du champion du Luxembourg sur route 2020 et 2021 soulève dorénavant des questions sur son calendrier de compétitions à venir. Néanmoins, son esprit inébranlable et sa détermination restent intacts. Les courses classiques du printemps, qui semblent hélas actuellement hors de portée, restent un objectif à long terme. Sa convalescence et sa préparation seront cruciales pour son retour en compétition, où il aspire à démontrer que sa victoire à Marseille n’était pas qu’un feu de paille.
Au sein de la Groupama-FDJ, Geniets a prouvé qu’il était indispensable, bien au-delà de son statut d’équipier. Sa capacité à peser sur les succès de l’équipe, tout en saisissant les opportunités de briller individuellement, souligne sa valeur inestimable pour la formation française. Cette période de récupération pourrait aussi être l’occasion de réfléchir sur son approche future et sur les stratégies qui pourraient maximiser ses chances de succès. Elle a beau avoir seulement commencé mais la saison 2024 de Kevin Geniets se trouve déjà à un tournant. Son brillant début à Marseille et son expérience contrastée à Paris-Nice dépeignent un athlète résolu face aux épreuves. Malgré l’incertitude liée à sa blessure et l’absence regrettable sur Milan-San Remo et les Ardennaises, l’histoire de l’Eschois de 27 ans n’en est qu’à ses débuts…
Christophe Borel
