Dans les coulisses du Réiser Päerdsdeeg

Avant que le grand événement ne commence, il y a bien sûr beaucoup de préparatifs à faire en amont. Mettre en place une telle infrastructure au milieu de la forêt demande énormément de temps. Rencontre avec Julie Thiry, Robert Hendel et Clemens Wintzer, tous membres de l’équipe organisatrice.

Comment sont nés les « Réiser Päerdsdeeg » ?

Avant la création des Réiser Päerdsdeeg, François Thiry avait déjà organisé le concours du « Klierfer Bëschfest » avec des amis. Un jour, le groupe est tombé sur le Herchesfeld. Comme les relations avec le bourgmestre de l’époque, Arthur Sinner, passionné de chevaux, étaient très bonnes, il a été décidé d’y organiser un premier concours. La toute première édition du « Réiser Päerdsdeeg » a eu lieu en 1992. Les Réiser Päerdsdeeg sont avant tout une fête communale où toutes les associations de la commune peuvent se montrer et où tout le monde met toujours la main à la pâte. Sans la commune de Roeser et son personnel, tout cela ne serait pas possible. Nous sommes très reconnaissants envers chacun d’entre eux. C’est surtout l’équipe du bourgmestre qui pousse l’événement pour qu’il ait toujours lieu.

A quoi faut-il faire attention lors de l’organisation d’un si grand tournoi ?

Le plus important dans un tel concours est la coordination et la communication entre tout le monde afin de ne rien oublier. Le bien-être du cheval et du cavalier est toujours au premier plan. Il est également très important et indispensable de respecter le budget. Le programme doit également être fixé suffisamment tôt. Une bonne collaboration avec les partenaires et les sponsors, sans lesquels un tel concours ne pourrait avoir lieu, est également très importante.

Un concours aussi important ne peut évidemment pas se tenir sans bénévoles. Nous sommes très reconnaissants pour chaque coup de main. Tout le monde est invité à nous soutenir activement à tout moment. Nous ne le répéterons jamais assez.

Un autre point est important : la flexibilité. Surtout lorsqu’il s’agit de changements de météo. Il faut toujours être réactif.

Qu’est-ce qui rend le « Réiser Pärdsdeeg » si particulier ?

Il s’agit d’un des plus grands concours de toute la Grande Région et le seul et unique concours international au Luxembourg. Aujourd’hui encore, le concours n’est organisé que par des bénévoles. Comme cet événement ne doit pas seulement attirer les passionnés d’équitation, nous organisons des activités variées, car tout le monde est le bienvenu chez nous.

Ce qui rend le terrain très particulier, c’est qu’il n’y a pas d’infrastructures fixes, il est situé au milieu de la forêt.

Quelles sont les célébrités internationales qui ont déjà participé au concours de Roeser ?

Nous ne pouvons pas toutes les citer, ce serait trop long. Mais pour énumérer quelques noms, on a eu Steve Guerdat, John Whitaker, Kevin Staut, Martin Fuchs, Edwin Smits, Jos Lansink, Pius Schwizer et bien-sûr Victor Bettendorf, entre autres.

Pourriez-vous nous donner quelques noms de cavaliers de saut d’obstacles connus qui se sont inscrits au « Réiser Päerdsdeeg » de cette année ?

Nous pouvons déjà vous dire que Victor Bettendorf nous fera à nouveau l’honneur de visiter notre concours cette année. La présence de Victor Bettendorf compte beaucoup pour nous. Ses deux frères et sœurs, Charlotte et Basile, seront également au départ à Roeser. Steve Guerdat et Mylene Kruse, la gagnante du Championnat fédéral féminin 2023, font aussi partie des participants.

Auparavant, le concours international se déroulait sur herbe, comment est née l’idée de changer pour la piste en sable ?

Les conditions météorologiques nous ont déjà joué des tours à plusieurs reprises. Une fois, c’était en 2019, le Grand-Prix a dû être annulé en raison de pluies trop fortes. Les participants s’étaient littéralement enfoncés dans l’herbe.

Comme toutes les infrastructures doivent être montées spécialement pour le concours, il est plus lucratif d’organiser l’événement sur deux week-ends à la fois. Un terrain en herbe ne le supporterait pas si facilement.

Quelles sont les nouveautés de la 30e édition du Réiser Päerdsdeeg cette année ?

Nous essayons d’être de plus en plus écologiques et nous sommes en bonne voie pour en faire un événement vert. Nous souhaitons la bienvenue à tous les visiteurs pour célébrer ce grand événement avec nous. Nous essayons également de rapprocher le public de la forêt par le biais d’une activité, un circuit en forêt guidé par un garde forestier. Nous avons également un « Village d’enfants », le hobbyhorsing, divers exposants et le soir, nous faisons la fête. L’événement a pour but de rapprocher les gens. L’entrée est d’ailleurs gratuite pendant les deux week-ends.

Pour les chevaux qui sont logés dans des tentes-écoles, il y a maintenant un espace vert pour brouter et des aires de longe près des écuries.

Quelle a été la plus belle et la pire expérience au cours des 30 éditions ?

C’est une question difficile. Mais pour nous, l’un des meilleurs moments à Roeser a été le CSIO, la grande Coupe des Nations en 2017, où le Luxembourg a terminé en deuxième position. Ce que nous avons retenu de pire, c’est l’annulation forcée du Grand Prix. Cela a été un coup dur pour nous.

Quel bilan personnel pouvez-vous tirer après 30 ans d’organisation du Réiser Päerdsdeeg ?

C’est vraiment un concours qui s’est bien ancré dans le calendrier international. La relation avec la commune, toutes ses associations ainsi qu’avec les sponsors est très bonne. L’organisation interne est devenue de plus en plus forte au cours des années passées. Je pense que pour nous tous, c’est une date importante sur le calendrier.

Un dernier mot pour conclure ?

Après avoir été plus calmes ces dernières années, nous attendons avec impatience le concours et plus particulièrement la 30e édition et la visite de nombreux spectateurs.

Tania Wirth-Lahr

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