White Lion Esports, futur roi de la jungle ?

Pour sa deuxième saison dans le gaming, le White Lion Esports, basé à Hesperange, poursuit son développement. Une nouvelle identité visuelle vient d’être dévoilée au début du mois de décembre pour entamer une nouvelle ère. Matthieu Carvalho, vice-président de la structure, nous dévoile les ambitions de cette équipe luxembourgeoise qui s’est fait un nom sur FIFA au Grand-Duché.

Les White Lions ont été créés fin 2020. Comment avez-vous choisi ce nom ?

On était entre potes. Le Luxembourg a déjà les Roud Léiwen, alors on s’est mis d’accord sur ça. Il n’y a pas de signification particulière.

 Il y a un an, en novembre 2021, vous avez créé la section esport. Comment cette idée est-elle née ?

Le club est une association consacrée au foot, associée à la maison des jeunes d’Hesperange et a trois projets. Un projet social, avec des équipes de foot de 5 contre 5, 7 contre 7 ou même 11 contre 11. On fait des tournois de street ou de tournoi contre d’autres équipes, ici ou à l’étranger. On est allé à Paris l’an dernier par exemple. Le deuxième projet concerne aussi le foot. Avec 40 jeunes de 18 à 24 ans, on est s’est associé avec l’équipe de foot d’Ehnen. On s’est lancé ce défi d’offrir la possibilité à des jeunes qui n’ont pas réussi à s’imposer en PH, 1e ou 2e division, d’avoir une seconde chance. On a inscrit notre équipe en 3e division. On souhaite offrir à ces jeunes une structure et leur redonner le plaisir, de jouer au foot, car certains avaient fini par arrêter. Enfin, comme on est une association avec beaucoup de jeunes qui s’intéressent au jeux vidéo, on a eu l’idée d’un projet esport. Ici au Luxembourg, ce n’est pas énormément développé comme en France ou en Allemagne. Les jeunes sont actifs mais regardent beaucoup sur Twitch. L’idée est de leur offrir une structure pour s’exprimer, car il y a des joueurs talentueux ici.

Comment fait-on pour convaincre des jeunes de rejoindre une toute nouvelle équipe ?

J’étais déjà assez actif sur FIFA. Je participais aux tournois, j’accompagnais des joueurs. Je connaissais bien la communauté. J’ai parlé à nos recrues de nos ambitions et on s’est mis d’accord. On souhaitait avoir deux joueurs expérimentés et deux rookies. Comme j’allais aux tournois, je voyais les joueurs en compétition. J’ai vu jouer iamInnocents et LouisLux, ils avaient à peine 17-18 ans et jouaient déjà très bien. Je me suis dit qu’ils étaient les candidats parfaits pour nous. Ça permet de développer une très bonne équipe, où les jeunes apprennent des plus âgés. L’ambiance est très bonne, c’est important. On oublie trop souvent qu’il ne s’agit pas uniquement de jouer un tournoi. Il y a aussi les moments avec les coéquipiers où ils doivent discuter, vivre ensemble, analyser leurs matchs.

Vous avez dévoilé début décembre une nouvelle identité visuelle accompagnée d’une phrase « Le début d’une nouvelle ère ». Pourquoi avez-vous décidé de rafraîchir votre logo ?

On voulait quelque chose de plus esport et naturel. Sur les réseaux sociaux, on a voulu être plus actif, sur twitch, communauté c’est important. 

Vous soignez votre communication digitale, vous recrutez des créateurs de contenu. C’est aussi important que d’avoir de bons joueurs ?

Oui. C’est important pour le développement des joueurs, mais aussi pour l’image de l’équipe en déplacement dans les tournois, par exemple. C’est bien pour nos fans d’avoir du contenu à consommer, ça intéresse la communauté. Les autres publications, pas uniquement les résultats, sont importantes. Un club, ce n’est pas que les joueurs, c’est tout ce qu’il y a derrière, les sponsors par exemple.

Est-ce que vous faites appel à des nutritionnistes, des coachs de fitness ?

Dans les grandes structures, il peut y avoir des nutritionnistes, psychologues, kinésithérapeutes… Ce n’est pas encore d’actualité pour nous. Les coachs et le staff du club accompagne déjà les joueurs dans les tournois. Nous ne sommes pas encore à ce niveau-là. On se développe, on grandit progressivement. En compétition, quand le niveau est élevé, au niveau international par exemple, le mental est évidemment très important. Sur FIFA, les matchs se jouent sur des détails, comme dans un vrai match.

Pour votre première saison, vous avez évolué uniquement sur FIFA. Quels ont été vos meilleurs résultats ?

Pour la Orange e-Ligue, deux joueurs ont représenté le Swift Hesperange et deux autres Steinsel. LXBFifa a obtenu la 3e place à en individuel, LouisLux a fini 2e, après avoir terminé 3e à la Post Esports Masters. Il a également fait 1er à la Tango High School Cup.

Quelles sont les difficultés pour s’installer comme une place forte en e-sport en provenant d’un petit pays comme le Luxembourg ?

Ici, on peut s’imposer rapidement en cas de bons résultats, car il y a moins de concurrence et peu d’équipes. C’est dommage pour les joueurs, car certains finissent par arrêter. C’est difficile car il y a peu de tournoi, donc on est obligé d’aller jouer à l’étranger. Pendant le covid, il y avait des tournois en ligne, mais ce n’est pas pareil que de se rendre sur place. On participe à tous les tournois nationaux pour essayer d’obtenir les meilleurs résultats possibles. On essaie aussi de s’imposer à l’étranger.

Pour cette deuxième saison, vous avez pour ambition de vous faire un nom dans d’autres disciplines ?

Pour notre première année, on ne voulait pas aller sur beaucoup de jeux, donc on s’est focalisé sur FIFA. On avait 4 joueurs. Cette année, on se lance sur Rocket League (3 joueurs) et sur Tekken (1 joueur). Les jeunes aiment certains jeux mais s’identifient aux joueurs qui y sont spécialisés. L’idée est d’offrir à notre communauté cette diversité de contenu et avoir des têtes d’affiche pour chaque discipline.

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