Adrien Kack : « Je dois accepter que mon corps a changé »

Le défenseur central de la Jeunesse Esch est revenu sur le début de saison de son club, et évoque sa blessure au genou qui l’a éloigné des terrains lors de la deuxième partie de saison dernière avant son retour début août.

Quel bilan tires-tu du début de saison de la Jeunesse ?

Je pense que c’est un bilan plutôt contrasté. On a été performant dès le début de la saison, contrairement à la saison passée, et on s’est vite retrouvés en haut du classement. Mais depuis trois matchs, on constate une baisse de régime collective. C’est dommage, parce qu’on a laissé de gros points qui peuvent coûter cher. Donc c’est un bilan mitigé avec du très bon et du moins bon.

Comment expliques-tu ce coup d’arrêt ?

Dans le foot, il y a toujours des hauts et des bas. Il faut aussi noter qu’il y a de très belles équipes dans ce championnat. On joue contre des équipes qui ont des plans de jeu différents. Parfois ça fonctionne, et parfois ça ne fonctionne pas. Physiquement, il y a peut-être eu aussi un coup de mou car on a énormément travaillé cet été. Mais il faut rester positif et continuer de croire en nous parce qu’on est capables de faire de belles choses. 

Qu’est-ce qu’on peut attendre de la Jeunesse aujourd’hui ? C’est un club qui s’est souvent cantonné à jouer dans le ventre mou du classement ces dernières années, penses-tu que ça peut changer cette saison ?

Honnêtement, je pense que ça peut changer. On se voit très ambitieux. Cette saison, il y a quelque chose de différent de l’année dernière. Tout se passe bien en interne, on a un bon groupe qui vit très bien. La saison dernière, on avait beaucoup de nouveaux joueurs, on avait mis du temps à se mettre en place et on avait eu un début de championnat très compliqué. Ce qui est différent, c’est l’équilibre qu’on a aujourd’hui. Il n’est pas encore entièrement rodé mais il ne manque pas grand chose et je crois qu’on peut viser haut.

Ce soir, vous affrontez le leader, Differdange, qui a aussi plus de mal à enchaîner depuis trois matchs. Comment allez-vous aborder cette rencontre ?

On va l’aborder comme tous les autres, en voulant prendre les trois points. On veut montrer que la Jeunesse est toujours là et qu’elle peut battre tout le monde. Differdange est un peu dans la même situation que nous et c’est l’équipe qui saura mettre les meilleurs ingrédients pour remettre les choses à l’endroit qui gagnera. On a nos chances et je crois qu’on n’a pas grand chose à leur envier.

La saison dernière, tu étais blessé quasiment toute la deuxième partie de saison en raison d’une blessure au genou. Comment l’as-tu vécu ?

Les blessures font partie intégrante de notre sport, mais on n’y est jamais vraiment préparé. Ça a été très difficile pour moi. J’ai connu plusieurs blessures dans ma carrière, mais ça fait toujours aussi mal, peut-être à cause de l’accumulation. Mais il faut l’accepter, c’est ce que j’ai fait et je me suis battu tous les jours pour revenir. L’objectif que j’avais en tête, c’était la reprise de la saison. J’espère être de retour sur les terrains, pas forcément en tant que titulaire mais c’est le cas donc je suis content.

Tu as retrouvé toutes tes sensations ?

Au niveau de mes sensations, c’est un mélange de beaucoup de choses. Il y a eu l’euphorie de retrouver les terrains, mais aussi devoir accepter que mon corps avait changé. Mes performances ne sont plus les mêmes et je ne suis pas au niveau de la saison passée. Je dois désormais composer avec un corps qui est différent, un genou qui ne répond plus pareil. J’ai sans cesse la sensation de ne pas être complètement libre de mes mouvements donc je reste prudent. Il faut travailler, s’adapter à cela. Ça prendra du temps avant que je retrouve mon niveau d’avant, mais je vois le progrès au quotidien, donc c’est encourageant.

Tu as été formé à Amiens avant de partir à Épernay puis de signer au Luxembourg l’année dernière. Est-ce que ton objectif, c’est toujours de passer professionnel un jour ?

Oui, j’ai encore cet objectif, c’est ce qui m’anime. J’ai toujours eu ce désir de passer professionnel. Les blessures m’ont porté préjudice et m’ont coûté ma place en formation par le passé. Je n’ai pas encore abandonné et je continuerai de tout donné pendant un certain temps. Et si un jour je vois que ça ne pourra pas fonctionner, je l’accepterai.

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