TOP 20 des dirigeants qui façonnent le foot luxembourgeois (2)

Personnages emblématiques du football grand-ducal, ils sont dans la lumière ou dans l’ombre de leurs joueurs ou leur staff. Mais toutes et tous ils font le paysage du ballon rond au Luxembourg. 20 dirigeants et dirigeantes qui participent à la montée en puissance du sport le plus populaire de notre pays, et sur lesquels il faudra encore compter à l’avenir pour le faire entrer dans une nouvelle dimension.

Critères d’évaluation :

Identité 
Il s’agit de la « culture club » ou « culture entreprise », prenant en compte le développement de la marque (nombre d’abonnés, histoire) la gestion financière du groupe, les investissements (économiques ou humains) et leurs retombées, et les idées véhiculées ou incarnées.

Rayonnement
National ou international, ce critère tient compte de la médiatisation, y compris la présence du club sur les réseaux sociaux, la publicité, et toutes les formes de déclinaisons de la marque (produits dérivés, équipes réserves, business club, évènements, partenariats, vente de billets, recrutement)

Performance saison 2023-2024
Sont évalués ici les résultats et perspectives d’atteinte des objectifs de l’équipe fanion, le nombre de licenciés et joueurs actifs (c’est-à-dire qui ont participé à au moins une rencontre depuis le début de la saison), ou encore la croissance. La longévité du dirigeant (durée d’activité au même endroit ou au même poste) est également un facteur pris en considération dans l’évaluation.

2e Thomas Gilgemann – Progrès Niederkorn

À 40 ans, cet entrepreneur luxembourgeois né en France, gérant chez Progimmo depuis 2019, fait parti des passionnés. Des fous furieux, qui consacrent tout leur temps libre et une grande partie de leurs nuits à leur club. Joueur pour le Progrès entre 2005 et 2014 avant de raccrocher les crampons après 8 saisons (dont 7 et demie en tant que capitaine) pour prendre la place de directeur sportif, il devient Directeur général en 2018 puis Président à la suite de son mentor Fabio Marochi en 2022.

Au club depuis 19 ans, Thomas Gilgemann a le Progrès dans le sang. Cet hyperactif a pris à bras le corps l’héritage d’un club fondé en 1919 et fort de 11 participations européennes, avec des performances marquantes comme la victoire face aux Glasgow Rangers. Le Président met toute son énergie pour donner à son coach le meilleur effectif possible, nouer des partenariats sportifs et commerciaux, ou encore développer la collaboration avec la commune de Differdange. Son objectif : faire grandir sa communauté de sponsors comme de supporters grâce à un plan de communication qui donne au club de Niederkorn une visibilité sans commune mesure.

Son principal avantage ?
« Être passé par à peu près toutes les positions sportives du club, ce qui m’a permis de mettre en application des idées en tant qu’ancien joueur, mélangées avec des initiatives commerciales et marketing et des orientations structurelles et financières. On a toujours fonctionné en binôme avec Fabio [Marochi] qui a encore un rôle très important au club, il en reste l’actionnaire principal. Ensemble on a oeuvré à construire depuis dix ans un club à notre image, avec une gestion saine, une stabilité dans le staff dirigeant et une poursuite du projet à tous les niveaux dans la transparence. »

Et parmi les projets qui participent à la croissance du Progrès Niederkorn, de grandes avancées sont en train de se mettre en place : « On veut faire évoluer le club sur tous les plans : équipe fanion, jeunes, dames, futsal, affluence et équipements au stade, mais également au niveau médical : on est désormais associé avec le CHEM de Niederkorn, la Clinique du sport. On renforce notre système médical avec kinés, ostéo, IRM… Notre business club prend de l’ampleur et s’impose de changer de lieu dix fois par an, avec de belles surprises à venir. Le 6 juillet, à l’occasion des 105 ans, le Progrès va présenter une nouvelle mascotte, inaugurer un hymne officiel du club qui sera un marqueur fort pour tous les jeunes qui nous rejoignent, et on prévoit d’organiser un tournoi interclubs. Car au-delà du lien avec Sochaux, notre travail paie : on a de plus en plus de demandes de partenariats, et nous sommes en train de finaliser un projet transfrontalier triangulaire avec Virton et Thionville avec des retombées sportives, financières, mais aussi en termes d’image. »

Un pas vers la semi-professionnalisation ? « Oui, c’est ce qu’on cherche, et il nous faudra nous développer davantage. D’un point de vue sportif, on a besoin d’étoffer notre staff, il nous manque par exemple un analyste vidéo pour compléter l’équipe et le staff médical. Mais aussi aller au-delà de cette base solide, passer encore des caps et recruter des gens de qualité, motivés et aussi passionnés que nous et ça a un coût. Après, il faut être lucide : après deux années de crise conjoncturelle, nous avons vécu une année de souffrance. Il y a la partie visible qui est très positive, en terme de projections, d’objectifs, d’humanité et de sportif, tout ce qu’on considère comme des indicateurs de progrès. Mais il existe aussi des problématiques au niveau de la facturation. Et on préfère aider et apporter des solutions actives plutôt qu’accabler. Mon but au cours des 5 années qui viennent est de nous développer au maximum, mettre l’accent sur le local, trouver des synergies. L’objectif : être l’un des top-clubs sportifs du pays, pas seulement pour le football, puis en deuxième ligne devenir une véritable marque au-delà du sport. Et je crois qu’on sortira plus fort de la période de crise. Il nous reste juste à gagner un titre ! »

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