Serge Karier : « Y croire jusqu’au bout » 

Ce soir, le VC Lorentzweiler sera opposé au Steaua Bucarest pour son entrée en lice dans la CEV Challenge Cup. Un sacré défi pour Serge Karier et ses hommes, qui, malgré un début de saison idéal dans les compétitions domestiques, devront faire le match parfait pour réussir un authentique exploit.

Au-delà des quatre victoires en autant de rencontres depuis le début de la Novotel League, êtes-vous satisfait des performances dans l’ensemble ?

Je dois dire que cela fonctionne assez bien pour le moment. Maintenant, on a démarré le championnat contre des équipes plus orientées vers le bas de tableau. Les gros cadors de la Novotel League, il nous reste encore à les jouer. Donc on ne peut pas encore se situer au niveau du championnat.

Passer de confrontation face à des adversaires modestes à un clash européen contre une équipe comme Bucarest, c’est une sacrée différence…

C’est clair et net que ce fameux grand écart, il va falloir être capable de le réaliser. Tout le monde en est conscient. C’est aussi dans cette optique qu’on a fait une préparation contre des équipes professionnelles. On a joué des équipes de la deuxième division polonaise, qui certes sont encore un cran en dessous de Bucarest, mais avec des joueurs tous professionnels. On a aussi joué Waremme, qui est en première division belge ainsi que Grand Nancy qui joue en Pro B en France. On a donc essayé de se diriger sur le niveau qu’on risque de rencontrer ce soir.

Avez-vous réussi à rivaliser avec ces équipes ?

En Pologne on a réussi la grosse surprise de battre un de nos adversaires 3-1. C’était sincèrement le meilleur volley-ball que j’ai vu joué de la part de mes hommes. On n’a d’ailleurs plus réussi après à atteindre ce niveau-là (rires) ! Il devait y avoir une forme d’euphorie, avec dix heures de trajet dans les pattes… La motivation était là, et il faudra la retrouver ce soir, être en feu pour réussir un exploit. Il ne faut pas se leurrer : sur le plan du jeu pur, Bucarest est un cran au-dessus.

Vous avez affronté cette équipe de Bucarest il y a deux ans. Peut-on encore se servir de ce match, ou les forces en présence ont-elles trop changé pour cela ?

L’effectif de Bucarest n’a plus rien à voir avec l’équipe jouée il y a deux ans. À l’époque, ils étaient composés majoritairement de joueurs roumains. Ils en ont encore quelques uns, mais à part un, ils sont tous internationaux dorénavant. Et les deux polonais qui les ont rejoint cet été sont dans le cadre élargie de la sélection polonaise, ce qui est tout simplement impressionnant. On affronte donc un sacré adversaire. Maintenant, on a tout fait pour remplir la salle, on espère que les gens seront en feu et qu’on saura alimenter cette ambiance. Cela va se jouer sur une forme d’euphorie, avec des guerriers capables de se dépasser sur le terrain. Tactiquement, c’est très difficile de trouver une véritable faille chez un adversaire pareil. 

Dans ce contexte, et pour avoir le soutien des fans, on imagine qu’il faudra très vite rentrer dans le match et répondre présent ?

Le scénario idéal, c’est évidemment de rivaliser jusqu’au bout du premier set, voire même de prendre l’avantage. Si on réussit cela, l’étincelle peut vite venir vis-à-vis du public. Maintenant, la majorité des supporters sont conscients de l’écart entre les deux équipes et qu’il y aura sûrement de la nervosité parmi nous. Il y a des joueurs au sein du club qui vont vivre leur première voire deuxième coupe d’Europe. C’est un très grand rendez-vous pour des mecs qui ont joué des années en division luxembourgeoise sans participer à une compétition continentale. Je veux donc croire qu’à partir du moment où les gars se battent sur chaque ballon, vont au charbon, le public saura s’en rendre compte et les porter au maximum. Il faudra juste y croire jusqu’au bout.

La préparation de ce match a donc été plus porté sur le mental que le technique ?

Oui, c’est sûr. Techniquement, ce que mes joueurs ne sont pas capables de faire jusqu’à présent, ce n’est pas en deux séances qu’on va réussir à changer cela. Et tactiquement, les petites pistes que l’on a sont des détails tellement infimes que ça ne pourra rentrer en compte que si on arrive réellement à concurrencer l’adversaire. On a décidé d’une route à suivre, mais c’est certain que cela sera à nous de montrer qu’on en a dix fois plus envie que Bucarest.

Mercredi 25 octobre, 19h30 : VC Lorentzweiler – Steaua Bucarest

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