Le cadre élite se féminise 

À la fin du mois de janvier dernier, le Comité olympique et sportif luxembourgeois (COSL) présentait ses cadres élites et promotions mis à jour pour l’année 2023. Parmi les douze nouveaux entrants dans le premier cité, on retrouve une majorité de sportives. 

Jeanne Lehair (triathlon)

Luxembourgeoise depuis 2022, Jeanne Lehair peut désormais représenter le Grand-Duché en compétition. Et la championne du monde en relais mixte en 2015 va sans nul doute apporter beaucoup à l’équipe luxembourgeoise de triathlon. À 26 ans, la native de Metz a encore de l’avenir dans la discipline. En plus de son titre mondial décroché aux côtés de Dorian Coninx, Audrey Merle et Vincent Luis, Jeanne Lehair remporta également la même année le Championnat d’Europe dans la même discipline. 

En 2018, elle obtient également l’or aux Championnats du monde universitaires en Suède, ainsi qu’une étape de la Coupe d’Europe à Valence en Espagne. En 2019, c’est sur l’aquathlon qu’on la retrouve avec un titre de championne de France. En 2021, elle se signale à nouveau sur une étape de la Coupe d’Europe, avec une victoire sur la manche polonaise de sprint. La néo-Luxembourgeoise aura à cœur de glaner un maximum de points cette année en vue de se qualifier pour les Jeux olympiques de Paris en 2024. 

Pola Giorgetti (karaté)

La promotion de Pola Giorgetti dans le cadre élite vient récompenser une année 2022 où la karatéka luxembourgeoise aura progressé dans la hiérarchie mondiale. Dans sa catégorie des +68 kilos, la membre du club de Niederanven pointe au 22e rang au classement de la WKF (World Karaté Federation). C’est notamment grâce à sa victoire lors du tournoi K1 de Pampelune en janvier dernier que Pola a pu franchir un cap. 

Plus récemment en ce début d’année, c’est en quarts de finale que son parcours au tournoi de Paris s’est arrêté, puis à l’Open du Caire, où elle a terminé deuxième de sa poule. Principal rendez-vous de l’année 2023 pour la karatéka, les Championnats du monde à Budapest du 24 au 28 octobre, sans oublier les Jeux européens qui se tiendront du 30 juin au 1er juillet à Cracovie en Pologne. 

Victoria Rausch (athlétisme) 

Comme pour Pola Giorgetti, 2022 aura été une année charnière pour Victoria Rausch (26 ans). Après une solide saison indoor, la spécialiste du 100 m haies a continué à briller en extérieur grâce à ses victoires lors des meetings de Saint-Mard en Belgique, à l’Open d’Autriche, ainsi qu’à Zolder et Tullamore en Irlande. De belles performances qui lui ont ouvert les portes de ses premiers Championnats d’Europe seniors à Munich en juillet dernier. 

Et sur la piste de l’Olympiastadion, la protégée d’Arnaud Starck n’a pas eu à rougir de ses performances. Sixième de sa série, elle se qualifie pour les demi-finales avec un temps de 13’’37 soit à 13 centièmes. En demi, c’est une 7e place qui l’attend avec un temps quasiment similaire de 13’’33. Plus récemment, c’est lors du meeting CMCM qu’elle a établi un nouveau record du Luxembourg sur 60 m haies (8’’18). 

Eva Daniëls (triathlon)

Elles sont deux triathlètes à intégrer le cadre élite du COSL en ce début d’année 2023. Une promotion qui vient récompenser l’évolution sportive cohérente d’Eva Daniëls (21 ans). C’est à 8 ans qu’elle découvre le triathlon après des débuts dans l’athlétisme. En 2012, Cyrille Eple, l’entraîneur national, l’encourage à rejoindre le groupe d’entraînement de la FLTRI, et Eva Daniëls intègre ensuite le Sportlycée. 

En 2017, elle commence à participer à des événements de l’ITU (International Triathlon Union) et améliore régulièrement ses compétences et performances. Elle termine 34e à ses premiers Championnats d’Europe juniors de triathlon sprint à Kitzbühel, et 18e aux Championnats d’Europe des jeunes à Panevezys. En 2018, les belles performances de la jeune luxembourgeoise se multiplient, avec notamment une 2e place aux Championnats de France juniors et une 14e aux Championnats d’Europe juniors à Tartu. Elle termine également quatrième aux Jeux olympiques de la jeunesse à Buenos Aires et 20e aux Championnats du monde juniors à la Gold Coast

Grâce à ces bons résultats, Eva intègre le groupe de promotion du COSL . Élue espoir du sport féminin luxembourgeois en 2019, elle termine en 2021 dans le top 20 des Championnats du monde U23 à Edmonton, pour son premier triathlon sur une distance olympique. Désormais, Paris 2024 est dans le viseur de la jeune triathlète grand-ducale. 

Tessy Gonderinger (tennis de table)

Dans l’ombre de ses illustres coéquipières de l’équipe nationale de tennis de table, Ni Xia Lian et Sarah de Nutte, Tessy Gonderinger commence doucement mais sûrement à en sortir. À bientôt 30 ans, la pongiste intègre pour la première fois de sa carrière le cadre élite du COSL. Une promotion méritée pour Tessy puisqu’en un an seulement, elle est passée de la 672e place mondiale à la 259e ! Une progression fulgurante due en grande partie à une année 2022 menée tambour battant, et surtout à un Championnat du monde par équipe réussi. Avec des victoires contre la Sud-Coréenne Kim Hayeong (289e mondiale), mais surtout contre l’Iranienne Safaei Shima (28e) et la Portugaise Ines Matos (36e), elle s’est permis de bousculer la hiérarchie. En 2023, Tessy Gonderinger et ses partenaires de l’équipe nationale féminine de tennis de table auront comme principal objectif de briller lors des Championnats d’Europe par équipe de Malmö. 

Marie Schiltz (attelage)

Marie Schiltz était prédestinée à mettre le pied à l’étrier. À l’âge de 5 ans, elle débute sur un poney, puis commence à sauter. L’expérience ne sera que de courte durée, puisque c’est vers le dressage qu’elle souhaite s’orienter. La jeune amazone aurait pu s’en tenir à une discipline dans laquelle elle veut exceller, mais c’était sans compter sur sa curiosité. En 2012, elle commence à s’intéresser à l’attelage, accompagnée de son père Franz Schiltz, qui a lui-même connu le même double parcours et s’attache les services du coach allemand réputé Peter Tischer. Dix ans plus tard, que de chemin accompli puisque c’est au Championnat du monde d’attelage que l’on retrouve la jeune Marie Schiltz. En France, au Haras du Pin, elle se classe à une superbe 7e place lors d’une compétition remportée par la Néerlandaise Saskia Siebers. De bon augure pour le futur…

Kim Schmidt (badminton)

La jeune joueuse de badminton fêtera ses 20 ans en décembre 2023. Elle est l’un des visages de cette nouvelle génération de « badistes » à l’image de Noah Warning. Nouvelle membre du cadre élite du COSL, Kim Schmidt doit sa promotion à une belle campagne 2022 où elle aura notamment atteint la finale d’un tournoi international au Botswana, ainsi que les huitièmes de finale de l’Open du Luxembourg. Elle pointe actuellement au 186e rang mondial. 

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