Christer Eriksson : « On est dans une forme d’apprentissage »

Sévèrement battu par la Thaïlande pour son entrée dans les Championnats du Monde en Afrique du Sud, le Luxembourg rejoue dès aujourd’hui contre le Turkménistan. L’entraîneur de l’équipe, Christer Eriksson, a pris le temps de revenir sur cette première défaite, et l’optique dans laquelle le groupe aborde cette compétition.

Que retenir de ce premier match et cette défaite ?

Avant tout, on est dans une forme d’apprentissage. On a un changement de génération complet. On a quatorze joueurs qui ont quitté le navire entre l’année dernière et aujourd’hui, et nous avons maintenant neuf juniors, des hommes avec peu d’expérience. C’est évident que cela va un peu trop vite pour nous. Ce n’est pas à un niveau auquel on est habitué. C’est un travail de longue durée. C’est frustrant car en tant que compétiteur tu veux toujours répondre présent et offrir une vraie opposition. Mais dans le hockey sur glace, quand l’écart est trop élevé, cela devient très compliqué. A nous de prendre les matchs les uns après les autres et continuer à nous préparer. On est plus dans une optique de prolongation de notre travail que de championnats du monde.

Les joueurs ont-ils potentiellement été intimidés par l’enjeu ?

Bien sûr. Autant les joueurs que le staff, qui a été à 90% rénové. Et moi-même, j’ai l’expérience du hockey, mais avec notre organisation on a plein de choses à rôder. Les joueurs ont pu être pris par la puissance de l’évènement. 

Y a-t-il une forme de déception ?

Dans l’immédiat, on est des compétiteurs. Tout le monde le ressent comme une déception. Pas la défaite en soi, mais plus sur le fait que nous avons les capacités pour offrir une meilleure opposition. Que cela soit sur les buts, les opportunités, le plan de jeu mis en place, on n’a pas réussi à faire ce que l’on voulait. Les joueurs ont essayé, mais le hockey sur glace est un sport très rapide. Si tu es toujours dans la réaction et non dans l’action comme hier, c’est très compliqué. On a seulement une ligne d’expérience, qui a réussi à faire ce qu’il fallait. On a ensuite essayé de faire un mix avec des joueurs moins expérimentés, et cela a offert moins de personnalité. On a du revenir assez vite dans un alignement plus hiérarchique. On vient de finir une réunion à l’instant, pour bien appuyer sur le fait qu’il y a encore une grosse marge de progression. A nous de continuer dès aujourd’hui.

Alors que vous affrontez aujourd’hui le Turkmenistan, quel est l’objectif ?

Fournir une meilleure prestation tout simplement. Respecter le système de jeu mis en place, même si notre préparation a été assez chaotique, avec très peu de glace, et une accessibilité parfois compliquée. Ce n’est pas une excuse, mais c’est certain que la plupart des joueurs sont encore en voie de développement et pas encore à leur meilleur niveau. On est sur une optique de développement sur la durée, et le match d’aujourd’hui doit continuer dans cette voie.

Les rencontres s’enchaînent vite… Y-a-t-il une forme d’inquiétude vis-à-vis du groupe sur le plan physique ?

C’est clair que physiquement, c’est très difficile. On est en déficit. On a trois clubs qui fournissent des joueurs, deux du Luxembourg, et Beaufort. Tous les trois jouent dans un niveau relativement faible, donc c’est sûr qu’on n’a pas d’énormes athlètes dans l’équipe. Dans les groupes 1 des championnats du monde avec les meilleurs équipes, sur les journées offs, ils se reposent. Nous, on doit s’entraîner, car on a très peu de temps ensemble, et même si cela va nous compliquer la tâche sur le plan physique, on va y gagner en apprentissage pour les joueurs.

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