Fondée en 1979 par Malcolm Wilson, l’équipe M-Sport opère aujourd’hui en tant qu’écurie privée après avoir longtemps été chargée de l’engagement des Ford officielles en rallye. Retour sur l’histoire de l’écurie britannique et celle de Ford en WRC.
Depuis 2012, la marque Ford, pour des raisons économiques, n’est plus présente en tant que constructeur à part entière en WRC et a donc laissé les clés à l’équipe M-Sport, qui était déjà chargée depuis 1997 de son engagement en Championnat du monde des rallyes. C’est en tout cas dans les années 30 que les premiers faits d’armes de la firme américaine ont lieu. En 1936, Ford remporte pour la première fois le rallye de Monte-Carlo grâce au pilote roumain Ion Zamfirescu, au volant du modèle V8.
Dans les années 50, c’est la Zephyr qui fait les beaux jours de Ford en rallye, avant que la Cortina ne prenne le relais dans les sixties. En 1968, le lancement de la Ford Escort va constituer un véritable tournant, incarnant l’âge d’or de la marque en rallye, notamment grâce au Finlandais volant Hannu Mikkola. En 1973 a lieu le premier Championnat du monde des rallyes, et malgré la concurrence acharnée d’Alpine, Lancia et Fiat, les pilotes Ford remportent des succès prometteurs.
En 1979, c’est un pilote engagé dans une Ford Escort qui va remporter le premier titre de champion du monde des pilotes, le Suédois Björn Waldegard, devançant Hannu Mikkola à l’issue du dernier rallye de la saison. La firme de Détroit remporte par la même occasion le titre chez les constructeurs. En 1981, une des plus grandes légendes du rallye décrochera son unique titre de champion du monde avec une Escort RS1800, il s’agit d’Ari Vatanen.
Des voitures mythiques
Dans les années 80, c’est la RS200 qui fait son apparition dans le fameux Groupe B, avec à son volant les Suédois Stig Blomqvist et Kalle Grundel. Ensuite vient la période de la Sierra et des pilotes de la nouvelle génération comme le Français Didier Auriol et l’Espagnol Carlos Sainz. Mais en 1988, c’est bien Blomqvist qui fait retrouver le succès à l’entreprise basée dans le Michigan grâce à sa victoire sur son rallye national.
À partir de 1993, une nouvelle ère s’ouvre avec la Ford Escort RS Cosworth, sans doute une des voitures les plus emblématiques du Championnat du monde des rallyes. Grâce à Miki Biasion et François Delecour, les succès s’accumuleront, mais le titre échappe encore à Ford. En 1997, l’ère WRC démarre en même temps que l’association entre Ford et M-Sport. Malgré les succès de Carlos Sainz à l’Acropole et en Indonésie, Ford ne peut rien faire face aux Japonais de Mitsubishi et Subaru.
Premier titre à part entière en 2017
En 1999, c’est l’introduction de la Ford Focus, et Colin McRae fait son arrivée au sein de l’équipe. Malheureusement, l’Écossais et Ford ne parviendront pas à remporter le graal et échoueront trois fois d’affilée à la deuxième place du Championnat du monde des constructeurs. C’est avec le duo composé des Finlandais Marcus Grönholm et Mirko Hirvonen que Ford va renouer avec le titre mondial des constructeurs en 2006 et 2007, mais chez les pilotes, c’est bien Sébastien Loeb le plus fort… C’est finalement un autre Sébastien, Ogier, qui va apporter à M-Sport son premier Championnat du monde des constructeurs sous son nom propre en 2017. Le Français s’impose par la même occasion chez les pilotes cette année-là, avant de récidiver en 2018.
