Brian El Hamer : « Une montée collective » 

C’est fait pour Bettembourg ! Le Sporting a acté le weekend dernier sa montée en BGL Ligue suite à son succès 5-1 face à Steinsel, 51 ans après avoir quitté l’élite pour la dernière fois. Le buteur emblématique de ces dernières saisons, Brian El Hamer, est revenu avec nous sur cette saison historique. 

La saison n’est pas encore terminée, mais on sait déjà que vous jouerez en BGL Ligue l’année prochaine. Objectif atteint… 
L’objectif cette saison était de faire mieux que la saison dernière, donc là le travail est fait. Mais on veut encore aller chercher le titre. On est devant, on veut y rester. 

Ce qui a fait votre force, c’est la constance, même si vous aviez mal démarré la saison… 
On a mal démarré les deux moitiés de saison avec deux défaites en début de saison et deux défaites à la reprise. Mais une fois passée la difficulté de se mettre dedans, on a su trouver notre rythme de croisière et on a enchaîné les bonnes performances. 

Vous avez aussi personnellement connu un début de saison compliqué au niveau blessure. Mais à ce moment-là, c’est Ricardo Pinto qui s’est mis à enfiler les buts. Dans cette équipe de Bettembourg, le danger pouvait venir de n’importe qui… 
C’est sûr que j’ai eu des blessures qui m’ont compliqué la tâche. Je n’ai pas pu faire de préparation, ni en été, ni en hiver. Je suis revenu au compte-gouttes. Mais au final, quand j’ai pu enchaîner les matchs, j’ai pu répondre présent, donc je suis content. Pour en revenir au collectif, tout le monde a su tirer l’équipe vers le haut. Ça a été Ricardo (n.d.l.r. Pinto), ensuite ça a été David (n.d.l.r. Silva), puis ça a été moi. Ce n’est pas une montée acquise sur des individualités. C’est bien une montée collective. Tout le monde a eu du temps de jeu et tout le monde a porté sa pierre à l’édifice. À la différence des saisons précédentes, on avait un noyau conséquent et on a su en profiter au maximum. 

C’est d’ailleurs ce qui vous a fait défaut la saison dernière… 
Oui, je pense. On a eu une hécatombe en fin de saison au niveau des blessures. On a été forcés de jouer avec des joueurs blessés pour faire le nombre. On a serré les dents comme on a pu. Ça nous a coûté la montée directe, parce qu’on était bien partis pour l’accrocher. On est passés par les barrages, ça s’est mal terminé, mais au final, un an plus tard, on est là où on voulait être. 

Dans une Promotion d’Honneur aussi serrée, c’est un exploit d’avoir réussi un tel niveau de constance… 
Oui, c’était extrêmement serré. Nous, on a validé notre billet, mais pour le reste, en haut comme en bas, ça se bagarre et aucune équipe n’abdique. Tout le monde peut battre tout le monde. La preuve, on a eu le plus de difficultés contre des équipes mal classées. C’est contre elles qu’on a concédé nos défaites. Contre les équipes du haut de tableau par contre, on a répondu présent. 

Est-ce que l’esprit de groupe est l’une des explications de cette constance face aux concurrents directs ? 
Oui, je pense qu’on a un très bon groupe d’un point de vue qualitatif et humain. Même ceux qui jouent un peu moins n’ont jamais lâché et ont poussé les titulaires à être encore meilleurs. Sur une saison entière, il y a des hauts et des bas. Pendant les bas, il faut rester solidaires. Ça te permet de prendre quelques points par-ci par-là en marquant le but vainqueur ou le but de l’égalisation dans les arrêts de jeu, quand on n’y croyait plus. 

Il y a eu aussi une bonne gestion des transferts avec l’arrivée de Bigen Lusala de Wiltz… 
Oui, bien sûr, son arrivée nous a fait du bien. Mais on avait aussi au club des joueurs capables de répondre présent comme Noah Kehli ou Teddy Bernardo. Après c’était un choix du coach et du club de prendre quelqu’un à la trêve. Bigen est arrivé et il a répondu présent. Il a contribué à la montée, comme chaque membre de l’effectif. 

Est-ce qu’on peut acter que vous serez encore sous les couleurs de Bettembourg la saison prochaine ? 
Je suis en fin de contrat. On n’a pas encore discuté avec la direction, mais on devrait le faire prochainement. Je ne peux ni garantir que je vais rester, ni que je vais partir. Je ne sais pas encore ce que le club attend de moi. Je vais finir la saison et puis je verrai où je jouerai. À Bettembourg, en BGL ce serait très bien. Ou ailleurs dans un autre club… J’ai 33 ans, l’important maintenant, c’est de prendre du plaisir. Ce serait excitant de rester. On a déjà écrit l’histoire du club en remontant en BGL Ligue 51 ans plus tard. Ce serait bien de continuer d’écrire l’histoire du club en BGL, même si on sait que ce sera plus difficile. 

Andy Foyen

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