Tous en selle !

Que ce soit en matière de pratique sportive ou de loisir, l’équitation offre de nombreux bienfaits aux cavaliers. De plus, la multitude des disciplines existantes permet de combler toutes les envies. En effet, qu’il s’agisse de CSO, de dressage, de western ou encore de TREC, l’équitation est avant tout une discipline qui favorise le respect des autres, de la vie animale et du milieu naturel. Elle donne le goût de l’effort, de l’engagement et de la persévérance. C’est également une pratique qui contribue au bien-être physique des pratiquants. S’il n’y a pas de moment précis au cours de l’année pour commencer l’équitation, la rentrée scolaire se conjugue bien souvent avec la découverte de nouvelles activités ludiques et sportives. De nombreux centres équestres profitent d’ailleurs de cette période pour organiser leurs journées portes ouvertes, ou encore la fête du Cheval, et proposent à ces occasions des séances d’initiation. Alors, pourquoi ne pas tenter l’aventure ?

En premier lieu, nous allons répondre à cette phrase que tous les cavaliers entendent plusieurs fois au cours de leur vie : « L’équitation, ce n’est pas vraiment un sport, c’est le cheval qui travaille… »

Difficile d’être plus dans l’erreur !

En effet, monter à cheval ne demande pas d’efforts musculaires intenses comme la course à pied, mais plutôt une tonicité contrôlée et permanente de l’ensemble du corps.

Une heure d’équitation permet en moyenne de dépenser entre 350 et 600 calories !

Par exemple, le fait d’être au galop et d’accompagner le mouvement du cheval est un gainage constant pour avoir des abdos en béton. Le trot enlevé revient à faire des squats, et le saut met les muscles des cuisses et des jambes à rude épreuve !

De plus, pour communiquer avec le cheval, les mollets et les adducteurs sont toujours en action. Le dos et le bassin sont également très sollicités par ce sport, car ils permettent d’échanger directement avec la monture. Il n’est d’ailleurs pas rare que l’on se retrouve, après une bonne séance de mise en selle, avec des courbatures sur des muscles dont l’existence même nous était jusque-là inconnue…

L’exercice physique ne se limite pas uniquement aux moments passés à cheval. Pratiquer l’équitation signifie également préparer l’animal, donc le panser avant et après chaque séance, porter le matériel (filet, selle, tapis, etc.) et parfois porter des seaux d’eau ou encore passer un coup de balai plus qu’énergique dans l’écurie !

L’équitation renforce également la coordination des mouvements ainsi que le sens de l’équilibre.

Par exemple, pour incurver son cheval sur un cercle à « main gauche », il est demandé au cavalier d’écarter sa main gauche tout en maintenant l’épaule extérieure du cheval avec sa main droite. La jambe interne (gauche) se maintient au niveau de la sangle pendant que la droite doit légèrement reculer pour maintenir les hanches du cheval. Le tout en restant bien assis sur ses deux fesses, le dos droit, les talons vers le bas et sans se crisper, de manière à suivre le mouvement naturel du cheval, et ce quelle que soit l’allure… Vous voyez l’idée ?

L’équitation fait également partie des sports de plein air qui, comme nous le savons, sont le remède idéal pour lutter contre les effets du stress !

Pluie, vent, soleil, neige… Les cavaliers ont pour habitude de monter et de sortir par tous les temps et en toutes saisons. L’équitation saura sans nul doute apporter une réelle bouffée d’oxygène aux quotidiens stressants.

Outre le cadre, la discipline en elle-même nous oblige à nous reconnecter avec le moment présent.

En effet, le cheval étant une véritable éponge émotionnelle, impossible de faire une bonne séance tout en ayant l’esprit ailleurs. La nécessité de s’assurer continuellement de notre position, de la cadence, de la qualité de l’impulsion, etc. nous donne l’occasion de mettre notre cerveau sur « pause », pour quelque temps au moins.

L’équitation permet également de développer notre 6e sens, également appelé proprioception.

Cette dernière permet d’avoir conscience de la position du corps et des mouvements de chaque zone. La proprioception donne au système nerveux – de manière inconsciente via des récepteurs sensoriels situés dans l’oreille interne, les muscles et les tendons – les informations nécessaires à l’ajustement de l’utilisation de nos muscles pour permettre les mouvements du corps, le maintien d’une posture correcte et un équilibre stable. Tous nos mouvements, nos déplacements et nos mises en action dépendent de notre sens de l’équilibre. Les informations proprioceptives et d’équilibre amenées par divers exercices peuvent apporter un bénéfice supplémentaire dans l’acquisition de la motricité globale, de l’attention, de la motricité fine et de la structuration spatio-temporelle.

Pratiquer l’équitation, c’est aussi se retrouver face à un animal bien plus grand, bien plus lourd, bien plus fort et bien plus rapide que nous. Il s’agit alors en premier lieu de gérer nos peurs et appréhensions. De plus, le simple fait de côtoyer le cheval nous apprend l’humilité. En effet, ce n’est certainement pas par la force que nous parviendrons à nous faire comprendre ! Il faudra observer, apprendre, respecter les règles et consignes données par le moniteur, de façon à évoluer au mieux tout en prenant le moins de risques possible.

L’équitation, au même titre que la musique ou la danse, est faite de répétitions : avant tout nouvel apprentissage, il faut revoir les bases. Ceci renforce la persévérance et, à terme, la confiance en soi.

Enfin, sachant que si le pansage n’est pas méticuleux, avec un filet ou une selle mal ajustée ou, à plus haut niveau, un exercice mal adapté, on risque de blesser son cheval, de nombreuses responsabilités reposent sur les épaules des cavaliers.

Autrement dit : apprendre à monter à cheval est une véritable école de la vie !

L’équitation est une discipline intergénérationnelle !

Un enfant peut apprendre à monter à cheval à partir de 3 ans, en débutant par le baby poney. À cet âge-là, il s’agit davantage d’une activité ludique et de découverte que de sport équestre à proprement parler. Le but est surtout de permettre à l’enfant de découvrir l’animal ainsi que son propre corps grâce au mouvement du poney et à travers des mises en situation adaptées à son âge.

Le baby poney se pratique généralement à dos de poneys shetland, qui mesurent entre 80 cm et 1 m au garrot.

Dès l’âge de 6 ou 7 ans, on peut passer à l’étape supérieure, le poney ! Plus grand qu’un shetland, mais plus petit qu’un cheval, celui-ci mesure moins de 1,48m.

Les adolescents représentent quant à eux la moitié des équitants.

S’il est plus facile de commencer jeune, il n’est jamais trop tard pour bien faire !

De nombreux centres équestres proposent des cours pour débutants adultes, dont les horaires sont généralement adaptés aux heures de bureau.

Des cours adaptés aux seniors sont également proposés.

S’inscrire dans un centre équestre, participer aux cours, mais aussi aux événements organisés dans les clubs (concours, portes ouvertes, stages, etc.) est également synonyme de nouvelles rencontres ! Nombreux sont les amis qui se sont rencontrés dans un manège, une carrière ou autour d’un chocolat chaud dans un club-house !

Alors, prêts à mettre le pied à l’étrier ?

Catherine Wasmer

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