Chris Rodesch : « C’est du 50/50 » 

Demain, le Luxembourg affronte la Slovénie en Coupe Davis au Tennis Center Tivoli, à Ljubljana. Chris Rodesch, aligné sur les deux simples et normalement le double, fait le point avant une confrontation qui lui tient forcément à coeur.

Dans quel état physique est le groupe ? L’équipe est-elle en forme ?

Oui, sur le plan physique, il n’y a rien à signaler. Tout le monde va bien, on est prêts.

Vous sortez d’un bon été avec Alex Knaff. Est-ce que ces résultats peuvent-ils avoir une influence positive sur la manière d’aborder le match ?

Oui, c’est certain. On est confiants. Nous sommes deux joueurs très motivés à l’idée de faire des bons résultats. On a à coeur de représenter le pays, de montrer ce qu’on peut faire, et confirmer notre progression.

Jouer sur terre battue pour vous, vous le voyez comme un avantage ou plutôt un handicap ?

Je suis un grand joueur, donc les gens ont toujours tendance à penser que les matchs sur dur sont ma surface préférée mais j’ai généralement des bons résultats sur terre battue. C’est difficile à dire. Les terrains ici sont quand même rapides, donc cela me va.

Précisément, tu sors d’une saison intéressante sur terre battue. Cela te permet-il d’aborder ces matchs avec plus de sérénité ?

Oui, absolument. J’ai toujours beaucoup joué en juniors sur terre battue durant l’été. Chaque année, quand je reviens au Luxembourg, j’y joue aussi. Je connais le terrain et cette surface, donc je n’ai pas le sentiment que cela aura un rôle négatif au moment de jouer le match.

Comment vois-tu cette confrontation à venir ? Selon toi, y a-t-il un favori ?

Pour moi, c’est du 50/50, un peu à l’image de notre affrontement face à l’Afrique du Sud. Il y aura peut-être une dynamique différente car ils ont un numéro 1 qui est peut-être un peu plus fort, mais je suis confiant sur le fait qu’on puisse battre les deux joueurs qui seront face à nous. Cela va être un sacré combat, et il va falloir répondre présent pour sortir vainqueur de ces matchs.

Tu vas de nouveau jouer en second, laissant Alex Knaff lancer le tout. Est-ce que son résultat peut d’une manière ou l’autre influer ton match ?

En effet, on reste sur cette configuration. C’est sûr que si il l’emporte lors du premier match, cela m’enlève une certaine forme de pression. Mais l’objectif reste au final le même : prendre un point pour mon pays.

Lors du tour précédent, Alex et toi aviez participé tant aux simples qu’au double. Est-ce que ce cas de figure va se répéter de nouveau ?

Sur le papier, le double mis en place est en effet Alex avec moi. Mais les matchs peuvent être très longs, on peut se retrouver à être sur le court pendant plus de trois heures ou avoir un pépin physique. Raphael Calzi est un excellent joueur de double, ce qui nous permet d’avoir plus d’options. Il est possible qu’il nous remplace pour telles ou telles raisons. Dans l’idée, cela devrait être moi et Alex, mais tout peut changer jusqu’au dernier moment.

Wawrinka a fait parler de lui cette semaine en critiquant le format de cette Coupe Davis et le déclassement du match entre la Suisse et la France à Manchester. Partages-tu son point de vue selon lequel cette compétition a été dénaturée ?

C’est une question compliquée. Au final, on ne va pas se mentir, tout est une question d’argent. La position de l’ITF était que la Coupe Davis dans son ancien format ne fonctionnait plus, et qu’il fallait moderniser le tout. Gerard Pique est alors arrivé et a mis en place ce système tout en investissant beaucoup. Je comprends le raisonnement, mais pour les joueurs, cela n’est pas agréable, en particulier au plus haut. Jouer un match entre la France et la Suisse à Manchester, avec très peu de public, cela détruit l’essence même de la Coupe Davis. Je comprends parfaitement la position de Wawrinka. Encore une fois, j’ai conscience des besoins de rentrer de l’argent, mais je ne suis pas sûr que cela soit la bonne solution. À notre échelle, c’est encore la Coupe Davis. On a joué contre l’Afrique du Sud à domicile avec une sacrée ambiance, et cela sera la même ici en Slovénie avec beaucoup de supporters locaux et tout de même trente supporters luxembourgeois qui font le déplacement. Cela, c’est ce qui représente cette compétition à mes yeux. Et en ce moment, le World Group s’affronte, mais pour moi, ils ne sont pas en train de participer à la Coupe Davis.

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