Chris Rodesch : « Une expérience incroyable »

À peine la victoire remportée en Coupe Davis contre l’Afrique du Sud, Chris Rodesch est déjà de retour aux Etats-Unis. Le tennisman a tout de même trouvé le temps de répondre à nos questions, revenant sur un week-end particulièrement réussi.

Quand tu commences ton match, tu sais déjà que ton équipe mène 1-0, grâce à la victoire d’Alex Knaff. Est-ce que cet avantage d’un point permet de rentrer dans le match plus serein ?

Oui, c’est certain que cela a un effet positif. Cela change dans la tête de mener 1-0 plutôt que le contraire. Il y a un peu moins de pression. Evidemment, il faut gagner, mais on ne se sent pas non plus avec un couteau autour de la gorge.

Dans ton simple, tu ne partais pas nécésserairement favori, et pourtant tu as fait preuve d’une solidité extrême, en particulier sur ton service où tu n’as pas concédé la moindre balle de break durant tout le match…

Cela fait maintenant plusieurs mois que j’arrive à avoir un très bon niveau en termes de service. Et j’ai encore une fois très bien servi ce week-end. Je savais que j’étais capable d’être à ce niveau, et j’ai réussi à avoir 77% de premiers services, avec 87% de points gagnés derrière. J’ai beaucoup travaillé là-dessus ces derniers mois et cela prouve que le travail paye.

Est-ce que la pression de l’emporter a pu jouer au moment de commencer le double ?

Tout d’abord, on a fait un excellent match. Le mental était dans l’ensemble très bon. Le focus a peut-être décliné un peu dans quelques jeux-clés sur lesquels ils ont réussi à nous breaker dans des situations qui nous ont mis en difficulté par la suite. De notre côté, on n’a sûrement pas été assez réalistes sur nos balles de break, et cela a fait la différence. 

Jouer individuellement mais au sein d’une équipe, n’est-ce pas compliqué à gérer ?

Avec Alex et Raphael, on a la chance de tous avoir été aux Etats-Unis au même moment. On a donc déjà vécu des situations similaires, où tu joues pour tes coéquipiers. Cela nous aide au moment de jouer dans laCoupe Davis, ou la mentalité d’équipe nous aide énormément pour l’emporter.

Le facteur domicile est-il prépondérant ?

Absolument. Les deux breaks que j’ai fait dans le simple ont été fait du côté des spectateurs les plus animés. Cela m’a vraiment porté, et c’était sincèrement une expérience incroyable.

Vous allez jouer dans le World Group 2 en septembre. Au vu des adversaires présents, peut-on envisager un dénouement heureux ?

Bien sûr. On est très motivés ! C’est un plaisir de jouer des matchs comme ceux-ci et d’être montés de nouveau. Pouvoir jouer la Nouvelle-Zélande, la Barbade ou l’Equateur, c’est assez fabuleux. Même la Pologne qui a des joueurs incroyalbles. Je pense sincèrement qu’on a le niveau de battre tout le monde et il ne faut pas nous sous-estimer car le potentiel est vraiment là.

Un adversaire que tu aimerais jouer ?

Avec l’équipe, nous avons un groupe WhatsApp dans lequel chacun a écrit quel adversaire aimerait jouer (rires) ! J’ai choisi la Nouvelle-Zélande car quand même, étant aux Etats-Unis, cela ferait un sacré voyage !

C’est quoi la suite pour toi après la parenthèse Coupe Davis ?

On va jouer de nouveau le championnat universitaire, avec un match très important dès ce samedi. Il y aura ensuite le National Indoor Championship à Chicago, avant de jouer notre Conference. Enfin, on joue le NCAA Championship à Orlando, ce qui sera très sympa.

Cela fait un programme chargé…

Oui ! Chaque week-end, avec parfois trois ou quatre matchs d’affilée, cela va être de nouveau une belle saison !

On est au 31 décembre 2023. Qu’as tu accompli pendant l’année pour pouvoir te dire « c’était une excellente saison » ?

Le grand but c’est de gagner le NCAA Team Championship une seconde fois. Le remporter back-to-back, très peu d’équipes le font. Et réussir quelque chose de fort en simple dans la même compétition serait chouette aussi. Je vais également avoir la possibilité de jouer sur le tour cet été. Il y a un nouveau règlement très intéressant : le top 20 des collèges américains reçoit des wild cards pour les qualifications des challengers, tandis que le top 10 reçoit des wild card pour le tableau final directement. C’est une très bonne opportunité, étant donné que j’étais dans le top 20 l’an dernier, de jouer des challengers en été. Avec ça, je pense qu’un ranking dans le top 400 ou 300 est réalisable, et cela serait une énorme satisfaction.

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