Teddy Da Silva : « Une énorme fierté »

Pour sa sixième année sous les couleurs du FC Mondercange, Teddy Da Silva a réussi la saison parfaite. Sur le plan collectif évidemment, avec cette montée en BGL qu’il espérait tant, mais aussi individuellement, puisque plébiscité avec une avance conséquente, il est le vainqueur du Dribble d’Or du meilleur gardien de Promotion d’Honneur 2022. Entretien doré. 

Que représente ce titre de meilleur gardien de PH ? 

C’est une grande fierté. C’est le premier durant ma jeune carrière de gardien, tout de même commencée à l’âge de 16 ans. Remporter ce trophée, après cette saison où Mondercange monte, on ne pouvait pas espérer mieux. 

Tu es le portier de la meilleure défense du championnat. Selon toi, qu’est-ce qui explique cette solidité ? 

C’est le boulot de toute la défense, je ne peux pas dire que c’est seulement moi (rires) ! J’y ai contribué, évidemment, mais c’est vraiment un travail d’équipe. Ça fait plusieurs années que l’on joue tous ensemble, cela permet de se connaître. On se bat les uns pour les autres et ça se ressent sur le terrain. 

Tu es maintenant à Mondercange depuis la saison 2015/2016. Après tant de temps, le lien entre le club et toi est-il très fort ? 

C’est devenu mon club de cœur, c’est clair. Le lien est extrêmement fort. Je suis profondément attaché à Mondercange. Quand je suis arrivé au Luxembourg, ils ont tout de suite su m’intégrer, m’aider, ce sont des choses que l’on n’oublie pas. 

Tu pensais rester si longtemps ? 

Non, pas du tout ! Au départ j’ai été remplaçant pendant un an et demi, et puis j’ai fini par récupérer le poste de gardien numéro un, que je n’ai plus quitté ensuite… Je me sens super bien ici. 

Tu déclarais en début de saison rêver de BGL Ligue ? Qu’est-ce que ça fait ? 

C’est exceptionnel, tout simplement. Pour le club, c’est la deuxième fois, et pour moi qui suis là depuis 2015, pouvoir enfin découvrir ça, c’est vraiment extraordinaire. En effet, c’est quelque chose qui me tenait à cœur d’enfin réussir à atteindre cet objectif, cela fait énormément de bien. C’est une immense fierté, un aboutissement. 

Quand t’es-tu dit que cette montée était envisageable ? 

Je dirais il y a 5 ou 6 matchs… C’est vraiment là qu’on s’est dit qu’on y allait. L’objectif était clair assez vite, mais on évitait de trop y penser et on essayait de se focaliser sur le terrain. Mais sur la fin en effet, on sentait qu’on touchait au but, et cela a aussi permis à tout le groupe de mettre ce dernier coup pour aller la chercher. 

Au fil des années, tu es passé de remplaçant à titulaire, et aujourd’hui tu sembles indispensable. Comment expliques-tu cette progression ? 

C’est un travail sur le long terme et avant tout physique, qui paye avec le temps. Je suis extrêmement actif en salle de muscu, y compris dans le cadre personnel. Mais il n’y a pas de secret pour s’améliorer : du boulot, du boulot et du boulot… 

Tu as la réputation d’être un spécialiste des penaltys… D’où vient cette capacité ? 

J’ai testé quelque chose et cela a fonctionné (rires) ! Mais en effet, oui, il y a un petit truc. J’aime beaucoup ça. J’avais une petite technique en début de saison que les gens ont repérée, et certains ont commencé à en parler. Mais si on regarde les deux derniers pénos, j’ai pris les deux, donc (rires) ! Mais je n’oserais pas me présenter comme un spécialiste des penaltys. C’est juste un exercice que j’aime beaucoup et que je travaille.  

Comment réussis-tu à concilier tes activités professionnelles avec le football ? 

Ce n’est pas toujours évident. Jusqu’à maintenant, je n’ai jamais eu l’obligation de mettre le football de côté à cause du boulot, donc j’arrive à jongler. Mais cela demande énormément d’organisation. C’est certain que pour la vie en parallèle, pour la famille, ça n’est pas toujours facile. C’est un investissement énorme, qui dure depuis de très nombreuses années. Mais cela n’est pas du tout quelque chose que je regrette, c’est ma passion, tout simplement. 

Comment analyses-tu l’évolution du football au Luxembourg ? 

Tout a changé. Ce n’est plus du tout le football luxembourgeois d’avant. On voit désormais énormément d’anciens footballeurs professionnels, voire footballeurs professionnels qui signent ici. La BGL Ligue d’il y a cinq ans ne ressemble absolument plus au championnat que l’on a aujourd’hui. Le niveau a augmenté de manière considérable. 

 
Comment vois-tu la suite ? 

Je me vois rester ici, à Mondercange. Après avoir passé toutes ces années au sein de ce club, ne pas vivre l’aventure en BGL Ligue serait extrêmement difficile. 
 
Ton entraîneur est aussi nommé pour le titre de meilleur entraîneur de Promotion d’Honneur. Qu’apporte-t-il au groupe dans la vie de tous les jours ? 

Il a réussi à créer quelque chose avec le groupe. Le lien qu’il construit avec nous, la confiance qu’il nous donne, cela joue énormément. Et l’entraîneur des gardiens apporte aussi beaucoup. Mondercange, c’est une famille, et je ne suis pas sûr que l’on puisse retrouver ça ailleurs. 

Dernières nouvelles