Cette 21e journée de Promotion d’Honneur a été le théâtre de surprises, comme la défaite de Schifflange sur son terrain contre Canach ou le nul concédé par Weiler-la-Tour sur la pelouse de Schieren. Profitant de la victoire 2-4 de Rodange à Bettembourg, Mersch s’est emparé de la tête grâce à un but de Meyong dans les arrêts de jeu contre Rumelange. Vainqueur 1-0 contre Steinsel, Mamer n’a pas dit son dernier mot dans la course à la BGL.
Bien malin qui pourra prédire les promus…
Cette 21e journée de Promotion d’Honneur avait la possibilité de rebattre quelques cartes. Avec le duel entre Rodange et Bettembourg, Mamer avait l’opportunité de se rapprocher un peu du trio de tête. Pour cela, il fallait venir à bout d’un Alisontia Steinsel très en forme depuis la reprise. Mamer a néanmoins réussi à stopper cette dynamique en s’imposant par le plus petit des écarts sur un but d’Igor Teles. Le numéro 10 du FCM32 a profité d’un caviar dans le dos de la défense à la Kevin de Bruyne de Joël Pedro pour prendre Palha à contre-pied et marquer l’unique but de la rencontre.
Rumelange avait également l’occasion de revenir sur le peloton de tête, puisque l’USR recevait Mersch. Après un nouveau bijou de Benjamin Bresch, déposé délicatement dans la lucarne, Mersch virait en tête à la mi-temps. Après le repos, Rumelange a égalisé sur pénalty de Bryan Gomes. Un pénalty manqué de chaque côté plus tard, on croyait se diriger vers un nul, avant que Landry Meyong ne place sa tête au bon endroit dans les arrêts de jeu pour replacer le Marisca au commandes. « Avec mes coéquipiers, on s’était déjà dits qu’il valait mieux assurer le nul plutôt que pousser pour gagner et risquer de se faire prendre en contre », avouait le dernier buteur du match. « Et à la dernière minute, on reçoit un corner et là, je suis au bon endroit au bon moment. Cette nuit, je vais très bien dormir, sachant que j’ai donné deux points à mon équipe. »
Recevant Canach dans ses installations, Schifflange se devait d’imiter Mersch. Mais les choses ne se sont pas vraiment passées comme prévu, en raison d’un superbe lob de Fine Bop qui a surpris tout le monde, y compris la caméra d’RTL. Canach est sorti vainqueur 3-5 d’un match dans lequel il aura mené par 3 fois (2-0, puis 2-3 et finalement 3-5).
Des buts, il y en a eu aussi dans le match au sommet entre Bettembourg et Rodange. Ce sont également les visiteurs qui se sont imposés sur le score de 2-4, dans un match à rebondissements où les deux équipes auront eu leurs temps forts et leurs temps faibles.
Au classement, Mersch prend seul les commandes avec 44 points, soit deux de plus que Bettembourg et Schifflange. Derrière, le duo Rodange (4e avec 37 points) et Mamer (5e avec 36 points) se sont bien rapprochés. Rumelange (6e avec 34 points) et surtout Berbourg (7e avec 31 points), battu 2-5 par Grevenmacher, sont dans le dur. La première partie du tableau est conclue par Canach et ses 30 points.
Dans le bas, les weekends se suivent et se ressemblent…
C’est désormais devenu une habitude ces derniers temps : quand on parle de mauvaise opération du bas du classement, on parle de Weiler-la-Tour. En cette 21e journée de compétition, c’est à Schieren que les hommes de Roni Souto ont perdu deux points très importants dans la lutte pour le maintien. 1-1 score final. Dans le même temps, Junglinster a renversé Luxembourg City avec beaucoup de maturité pour s’imposer 3-1.
En déplacement à Bissen pour un derby d’une importance capitale, Medernach s’est imposé 1-2. Les bleus et blancs ont à nouveau fait parler leurs redoutables qualités en contre-attaque, à l’image de leur premier but. Alors que Noah Kehli trouve le poteau, Kevin Medina récupère le cuir et moins de 15 secondes plus tard, Gullit Ramos se trouve à la bonne place pour pousser le ballon au fond des filets après une première frappe de Pita Schimei. « C’est exactement notre style de jeu », commentait après le match l’entraîneur de Medernach, Olivier Lickes. « En phase de transition, nos joueurs doivent immédiatement proposer une solution dans la profondeur. Dans des matchs comme celui-ci, mes joueurs doivent rester en block et nous tentons d’exploiter les contres avec nos joueurs rapides. » Parfois, pas besoin de contre. Un simple dégagement suffit . En effet, dans le quatrième quart d’heure, après un coup franc anodin de De Paiva prolongé par Junior Alves, Rafael Delgado se retrouvait seul face à Benjamin Salmistraro et doublait l’avance de Medernach. À dix contre onze après l’exclusion de Joël Da Mata, Medernach souffrait en fin de match, mais s’imposait finalement malgré la réduction du score de Mamadi Djalo. « Quand on joue le maintien, ce qui compte, ce sont les résultats et non le beau jeu. Aujourd’hui, on s’est battus jusqu’au bout. Mes garçons ont très bien fait leur boulot et je suis fier d’eux », concluait l’entraîneur des bleus et blancs.
Au classement, Schieren (9 points) et Bissen (16 points) occupent toujours les deux dernières places et voient lentement mais sûrement le ciel s’assombrir au-dessus de leurs têtes. En difficulté depuis la reprise, Weiler-la-Tour et Luxembourg City occupent actuellement les places de barragistes avec 22 points. Devant eux, Grevenmacher (27), Medernach (26) et Junglinster (25) ont fait la bonne opération de la journée. Steinsel pointe quant à lui en 9e place avec 28 points.
Les réactions
Stephan Zwaag (Entraîneur du FC Jeunesse Junglinster) : « Je n’étais pas satisfait de la première mi-temps. Des points tactiques qu’on avait évoqués avant le match ne fonctionnaient pas comme je le voulais. On a montré un tout autre visage en deuxième mi-temps. Comment on a fait pour changer la dynamique du club ? En mimant un clin d’œil, je répondrais avec une carotte et un bâton. À côté de la condition de joueurs, il faut un plan de match clair et adapté aux qualités de l’équipe. On s’appuie davantage sur nos qualités que sur le jeu de l’adversaire. » Junglinster 3-1 Luxembourg City.
Nelson Galvanelli (Buteur pour le FC Rodange 91) : « C’était un match très tactique. La première mi-temps a été un véritable round d’observation. En deuxième mi-temps, on est revenus avec de meilleurs intentions et on a vite été récompensés par notre pressing avec l’ouverture du score. À ce moment-là, ils ont la tête sous l’eau, mais on prend deux buts évitables coup sur coup. Même menés, on n’a jamais baissé les bras et on a été récompensés. Finalement on parvient à s’imposer. C’est une victoire qui fait du bien. » Bettembourg 2-4 Rodange.
Kevin Cruz (Gardien du FC Yellow Boys Weiler-la-Tour) : « Ce match est à l’image des matchs de ces dernières semaines. On sait qu’on doit s’imposer, mais on n’a pas la chance de notre côté. Pourtant, on avait les occasions pour gagner ce match… Je suis frustré parce que quand je vois les qualités de notre équipe, on ne devrait pas être là où on est. On domine les matchs, mais on ne les gagne pas. Mais on n’a pas dit notre dernier mot et on va encore se battre. Finalement, aujourd’hui, on ne prend peut-être qu’un point. Mais c’est un point qui peut redonner confiance à l’équipe. » Schieren 1-1 Weiler-la-Tour.
Fine Bop (Double buteur pour le FC Jeunesse Canach) : « C’était vraiment un match de fou. Pour le premier but, j’ai vu le gardien sortir et j’ai tenté ma chance en tirant de loin. Puis on mène 2-0, mais comme je dis toujours, 2-0 c’est facile à remonter. Il suffit d’un but pour faire douter l’autre. Et ils sont revenus… À partir du moment où ils ont écopé de la carte rouge (n.d.l.r. suite à une faute d’Erovic subie par Bop), je savais qu’on allait gagner. Je savais qu’avec nos joueurs rapides, on allait jouer tous les coups à fond et qu’ils n’auraient plus vraiment d’opportunité. » Schifflange 3-5 Canach.
La rencontre à suivre : FC Marisca Mersch – SC Bettembourg
Mersch a repris les commandes de la PH, mais ce dimanche, Bettembourg aura une occasion en or de récupérer son dû, puisque le Sporting se déplacera au FC Marisca Mersch. La tâche sera loin d’être évidente. Mersch a bâti sur ses terres une forteresse qui semble imprenable. La dynamique actuelle penche également en faveur du Marisca, mais attention au sursaut d’orgueil des troupes d’Olivier Baudry.
Andy Foyen
