Kevin Van Den Kerkhof : « Je garde de superbes souvenirs du F91 »

Joueur phare du F91 Dudelange les deux dernières saisons, Kevin Van Den Kerkhof a depuis rejoint le monde professionnel et l’île de beauté. Titulaire indiscutable et particulièrement apprécié par les supporters corses depuis son arrivée au SC Bastia, le latéral droit fait le point, avant le match phare de ses anciens coéquipiers contre Dudelange ce week-end.

À ton arrivée au sein de ton club de Bastia, as-tu eu besoin d’un certain temps pour te mettre au niveau de tes coéquipiers ?

Sincèrement, je n’ai pas eu besoin d’une vraie période d’adaptation. J’ai été très bien accueilli avec un bon groupe, un excellent état d’esprit. Je connaissais aussi déjà le coach, ce qui m’a aidé pour l’acclimatation. La préparation s’est faite naturellement, et j’ai ensuite vite enchainé les matchs. C’était nickel.

Est-ce que tu as eu des doutes sur ta capacité à t’imposer ?

Je me suis vite dit qu’à mon habitude, j’allais tout donner et faire le maximum. Je suis conscient de mes qualités, et je sais que si je fais le travail, cela se passe bien. Si je ne suis pas au maximum et que cela signifie que je n’ai pas de temps de jeu, je ne pourrais m’en vouloir qu’à moi-même. Mais sincèrement, ce n’est pas dans ma nature. Je n’avais pas d’appréhension, et jusqu’à maintenant, cela se passe bien.

On imagine que niveau cadre de vie, c’est aussi autre chose…

C’est clair que c’est un autre cadre de vie (rires) ! Il fait encore plus de vingt degrés là maintenant, donc c’est quand même assez génial. C’est sûr que je ne vais pas me plaindre là-dessus…

Comment jauges-tu le début de saison de ton nouveau club ?

On réalise un début de saison cohérent. On aurait sûrement pu faire mieux sur quelques matchs, mais cela reste tout de même très satisfaisant. On a eu quelques rencontres où on est un peu passé en travers, mais dans l’ensemble, et en particulier à domicile, on offre une partition collective intéressante. Il reste deux matchs de championnat avant la trêve, à nous de faire le boulot pour prendre quatre points.

Quels sont les objectifs cette saison en Ligue 2 ?

La première partie de tableau, tout d’abord. Cette année, avec quatre descentes, il n’y a que deux montées, donc c’est forcément très compliqué. On espère donc faire une belle saison où on ne se fait jamais peur, où on assure notre position sans souci.

Comment tu expliques ton parcours, pas si linéaire, et de ne pas avoir percé à tes débuts ? Estimes-tu avoir fait des erreurs ?

Franchement, c’est peut-être facile à dire, mais je pense avoir eu un manque de chance. Je n’ai pas toujours eu les bonnes personnes qui m’entourent, hormis ma famille. J’ai accordé ma confiance à certaines personnes qui étaient plus intéressées par leurs intérêts que les miens. C’est ce qui m’a freiné pendant quelques années. La chance a tourné quand j’ai rencontre mon coach actuel Régis Brouard, qui m’a permis de m’exprimer dans le monde professionnel en France. Voilà, j’aurais dû être plus vigilant. Partout où je suis passé, on m’a toujours dit que je devais jouer plus haut, mais ça ne se faisait pas. Mais maintenant c’est le cas, et mieux vaut tard que jamais.

Tu as vite été adoubé par les supporters, ainsi que trouvé ta place sur le terrain. Suffisant pour te dire que tu vas rester là-bas de nombreuses années ?

Pour l’instant, je suis un petit « chouchou », mais pour garder ce statut, il faut continuer de bosser. Je pense que c’est dû à mes performances et l’état d’esprit que je dégage sur le terrain. Je me sens très bien ici, je suis bien aimé, je joue, je m’entends bien avec tout le monde. Je continue à faire ce que je sais faire de mieux. Je suis content de moi, même si je peux toujours faire mieux. On verra ce qu’il se passe par la suite, je ne me prends pas la tête avec ça.

On commence à parler de toi dans la presse en équipe nationale d’Algerie… Si tu es convoqué, tu fonces ?

Oui, absolument. La sélection, c’est encore un autre niveau. Représenter un pays, c’est magnifique. Apparemment, cela jette un petit coup d’oeil sur moi mais je pense être encore loin. Ce n’est pas quelque chose qui m’obsède. Je reste concentré sur mon travail, et si ça doit se faire, je vivrais ça avec un énorme plaisir. Mais à l’instant, la seule manière de voir cela se réaliser, c’est de continuer à tout donner pour mon club.

Que retiens-tu de tes deux années passées à Dudelange ?

Cela reste deux très belles saisons, dont la dernière où on a fini champion. J’ai aussi eu la chance de jouer la Coupe d’Europe, ce qui est un superbe souvenir. J’ai connu des très belles personnes au sein d’un groupe fantastique. J’ai reçu beaucoup d’amour au sein de ce club, que cela soit les supporters, le comité, ou bien évidemment le staff qui m’a énormément aidé et redonné confiance en mes capacités. J’en garde de superbes souvenirs.

Tu continues de suivre les résultats du club et maintiens des contacts avec certains des joueurs ?

Bien sûr ! Chaque weekend, je suis les résultats du club et du championnat. Je jette toujours un oeil. Je suis très souvent en contact avec Mehdi Kirch, Adel Bettaieb, Charles Morren ou le coach. Je reçois certains messages des autres joueurs pour me féliciter, on discute encore pas mal. J’ai de très bons liens avec eux. Carlos Fangueiro, Mehdi El-Alaoui et Sergio Silva Costa m’envoient aussi régulièrement des petits messages. On a crée un très beau lien.

Dudelange a remporté tous ses matchs en championnat depuis ton départ… Est-ce que finalement, ça n’était pas toi le maillon faible ?

Peut-être (rires) ! Je n’y avais pas pensé comme ça. Mais plus sérieusement, je suis très content pour eux. Ils le méritent tous. Je ne doute pas que ça bosse dur, connaissant le coach, et j’espère que ça va durer aussi longtemps que possible.

Plus sérieusement, le choc du championnat a lieu la semaine prochaine, entre Dudelange et le Swift… L’an dernier, vous aviez remporté ce match clé pour le titre. Est-ce que tu penses que tes anciens coéquipiers vont refaire le coup ?

Ils en sont largement capables. Ils le montrent depuis le début de championnat avec cette superbe série. Comme l’année dernière, cela va se jouer sur des détails, mais je sais qu’ils ont les moyens de le faire.

Un petit pronostic sur la rencontre?

Allez, comme l’année dernière, victoire 2-1. Pour Dudelange, bien sûr (rires) !

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