Ilies Haddadji et le Racing, fin de parcours

Le directeur sportif du Racing a annoncé son départ du club en fin de saison, après plusieurs années au sein du pensionnaire de BGL Ligue. Ilies Haddadji, qui n’a pas encore pris de décisions sur son futur, est revenu avec nous sur les raisons de son départ, et son bilan au sein du RFCUL.

C’est un adage réputé et connu de tous : « Lamour dure trois ans ». Dur de savoir si c’est effectivement le cas pour Ilies Haddadji et le Racing, mais le constat demeure : après trois saisons au sein du club de Luxembourg-Ville, le Directeur Sportif a annoncé son départ de l’organigramme. Une décision motivée par un nouveau projet arrivant du côté du RFCU : « Il y a un changement de projet, lié notamment à des restrictions budgétaires obligatoires comme pour beaucoup de clubs au Luxembourg. Je pense que c’était le bon moment pour moi pour laisser d’autres reprendre le flambeau » explique l’ancien DS, pas amer. « Parfois, dans le sport, tu restes au sein d’un club car tu apprécies énormément les gens, ce qui est absolument mon cas au sein du Racing, mais il faut savoir partir au bon moment. J’en profite pour remercier la présidente pour sa confiance, et cette très belle collaboration durant trois années » avant de revenir, un peu plus, sur les raisons de son départ, alors que son contrat arrivait à expiration : « Quand tu viens pour mettre un projet en place et qu’un nouveau se lance, si tu n’es pas à l’initiative de celui-ci ou en adéquation, cela peut être mieux de ne pas le porter. Sachant que j’étais en fin de contrat, je me suis demandé si je voulais repartir sur ce nouveau cycle, ce qui impliquait forcément de rester encore plusieurs années. Et j’en suis venu à la conclusion qu’il était temps pour cette aventure de s’arrêter là ».

Après ces trois années, quel bilan Haddadji tire-t-il de cette pige au Racing ? « Il est positif, avant tout d’un point de vue personnel. J’ai appris énormément de choses au sein d’un club avec énormément de membres et différentes sections toutes compétitives au plus haut niveau national. Cela a été un réel challenge, mais je retiens avant tout les deux qualifications européennes, évidemment le titre en coupe contre Dudelange mais également l’expérience de Youth League et la Champions League féminine contre la Juventus Turin à laquelle j’ai pu assister ». De belles réussites, qui ne peuvent néanmoins faire oublier une dernière saison particulièrement maussade, conclue à une 8e place au championnat. « C’est sûr que cette deuxième partie de saison n’a pas été à la hauteur de nos attentes, qui étaient de titiller le top 3. C’est assurément le point le plus négatif, mais je ne peux pas dire que ça gâche le bilan. Dans le sport, pour progresser, il faut savoir tirer profit des moments plus difficiles. Il faut aller chercher le positif dans les échecs et comprendre pourquoi ! Ces derniers doivent toujours être formateurs ».

Alors que Marco Martino a été annoncé comme nouvel entraîneur, le désormais ancien directeur sportif tient à préciser qu’il n’a pas été acteur dans ce choix : « J’espère que tout se passera bien avec le nouveau coach, évidemment. Mais en effet, je n’ai pas eu de rôle dans les décisions pour les saisons à venir. » 

Alors que son départ est acté, quelle est la suite pour le dirigeant ? « Je pense quil faut que je prenne un petit peu de recul. Il y a plusieurs opportunités, au Luxembourg comme ailleurs. Mais je dois réfléchir à quelle trajectoire je dois donner pour ma carrière et la saison à venir ». Le temps de la réflexion, donc, avec une seule quasi certitude : Ilies Haddadji ne plongera pas dans les jours à venir dans une nouvelle écurie. « Je ne pense pas mengager dans une équipe pour gérer le mercato à venir, car jestime que cest trop tard, dans le contexte dune réflexion qui a commencé bien en amont. Par contre, mengager à partir de la rentrée pour commencer à suivre le projet laméliorer petit à petit, pourquoi pas ».

Alors qu’une saison particulièrement éreintante s’est achevée du côté du RFCUL, a t-elle copieusement entamé le capital énergie du Directeur Sportif ? D’un trait d’humour, Haddadji botte en touche : « Si à 33 ans, j’étais déjà usé, je ne serai pas fait pour ça (rires) ! La motivation est là à 200%. »

Dernières nouvelles