Tous situés entre la 9e et 12e place du classement l’an passé, Pétange, Etzella, Rosport et Mondorf espèrent cette saison viser encore plus haut. Alors qu’Ettelbruck sera le seul club à poursuivre avec un entraîneur présent depuis plus d’un an, l’heure est au renouveau pour ces effectifs qui aimeraient viser plus haut que le ventre mou du classement.
Saison ratée. Fade. Acceptable. Non-mémorable. En fonction de ces quatre clubs, le bilan de l’édition 21/22 du championnat de BGL Ligue varie grandement. Si certains dressent un constat dans l’ensemble satisfaisant, d’autres, veulent oublier au plus vite une année bien plus triste qu’envisagée. C’est évidemment le cas de Pétange, qui avec un début de saison réussi, et des ambitions assumées, prétendait à bien mieux. Les joueurs de l’alors entraîneur Nicolas Grezault sont pourtant vite rentrés dans le moule, incapables de prétendre à bien plus. Une inconstance et absence de points pris qui a finalement conduit à l’éviction du coach, remplacé par un Yannick Kakoko qui vivait-là son baptême en tant que coach de BGL Ligue. Une première dans l’ensemble satisfaisante, même si la défaite, à domicile face au Racing en demi-finale de la Coupe de Luxembourg a fait mal à un club qui se rêvait européen. L’Union Titus revient ainsi cette saison avec, de nouveau, l’objectif de titiller le haut de classement. Si des rumeurs ont couru vis-à-vis d’un potentiel retour de Carlos Fangueiro sur le banc, la prolongation du technicien lisboète a mis fin aux bruits de couloirs. Kakoko s’est ainsi vu garantir une continuation au sein de l’Union, qui a aussi conservé son capitaine et atout pas si secret, Artur Abreu. Le milieu offensif était attendu comme partant cet été, et tant le Swift que Differdange ont semblé aller aux informations, désireux de recruter un des meilleurs joueurs de BGL Ligue. Mais le capitaine de l’Union a fini par rester, et devrait donc vivre une nouvelle année au sein du club, lui qui nous avait pourtant annoncé vouloir s’arrêter là. Abreu fait ainsi presque figure de recrues au sein d’un club qui aura tout de même perdu de nombreux élements : Laurienté et Schaus ont rejoint le Racing, Pellegrini a signé à Nancy et Jeck et Silaj se sont envolés en Allemagne. Il s’agira donc pour le bébé du président Jean-Paul Duarte de retrouver un équilibre pour s’installer plus haut au sein du classement.
Rosport va lui aussi devoir faire preuve d’ingéniosité pour continuer d’assurer sa place au sein de l’élite. Car le Victoria a non seulement perdu son entraîneur, Marc Thomé, qui a pris la place de numéro un à l’UN Kaerjeng, mais aussi son meilleur buteur : Jordy Soladio, en feu depuis son retour de blessure, et malgré un vrai-faux transfert en janvier, a bien fini par quitter Rosport cet été pour le club letton du FK Liepaja. Pas le seul départ conséquent, puisque Moding, précieux l’an passé, est venu renforcer l’UNA Strassen, alors que Mathieu Leroux a rejoint son ancien coach à Kaerjeng, et que Noah Rossler est parti découvrir le football Autrichien. Un groupe amputé de certaines forces vives que Martin Forkel, nouveau coach en provenance de Berbourg, va vite devoir apprivoiser pour éviter le moindre couac.
Ettelbruck, lui, avait dans l’ensemble eu une saison assez tranquille l’an passé, sans jamais véritablement tutoyer la zone de relégation ou des barragistes. Mais les joueurs de Neil Pattison vont devoir faire face à une nouvelle saison de BGL amputés de nombreux départs, et non des moindres : Gustavo, impeccable et élément offensif majeur depuis maintenant plusieurs saisons a rejoint un Swift toujours plus ambitieux. Un départ forcément difficile à combler, qui plus est avec la décision de Celani de lui aussi essayer de découvrir une nouvelle expérience. Le capitaine Jader Soares, lui, a rejoint le Progrès Niederkorn, qui ambitionne d’enfin aller chercher cette qualification européenne en fin de saison. Un mercato qui a donc enlevé un bon paquet des forces vives d’Ettelbruck, qui a pu néanmoins s’offrir une recrue de renom. Daniel Da Mota a en effet pris la décision de « boucler la boucle », et revenir au sein d’un Etzella en besoin de renforts offensifs. Peu d’autres mouvements ont eu lieu au nord du pays, avec l’arrivée de quelques jours de Promotion d’Honneur, à l’instar de Berisha et Kalisa. Un groupe qui aura donc perdu trois membres majeurs, mais qui devrait pouvoir instaurer une certaine continuité cette saison, tant dans le jeu développé que l’identité du club.
Reste Mondorf. La dernière journée de BGL Ligue avait offert un affrontement houleux entre le Fola Esch et Mondorf, avec une rixe au sein des vestiaires impliquant Sebastien Grandjean et David Zitelli. Un incident assez glauque, qui ne peut néanmoins remettre en question le bon travail effectué par l’ancien football au sein de Mondorf. La mission accomplie, l’avenir s’écrira pourtant sans lui. La tentation de retrouver le Swift et un Pascal Carzaniga de nouveau intronisé du côté du Stade Alphonse Theis semblait en effet trop forte.. Pour le remplacer, le club de la cité thermale a misé sur Manuel Correia, qui était sans club. Le portugais, âgé de 46 ans, est tout de même doté d’une certaine expérience en BGL Ligue, ayant déjà coaché Pétange ou Strassen, où il avait finalement décidé d’arrêter l’an passé, épuisé par un rythme éreintant. Il reprend donc un club qui veut repartir de l’avant, et qui aura vécu un mercato assez mouvementé. Smail Morabit, véritable motif de satisfaction l’an dernier, est parti rejoindre Hesperange. Pour le remplacer, l’US Mondorf a réussi un joli coup en faisant faire le chemin inverse à Marwana Benamra, qui avait brillé par le passé sous les couleurs vertes du club. Avec quelques autres changements – les départ notamment de David Silva, Julien Cetout, ou encore Alessandro Scanzano et les arrivées de Fatih Eren, Benjamin Schmit, ou Skrijelj – Mondof repart donc sur une page assez blanche, avec un troisième coach en un an, et l’ambition de se pérenniser un peu plus en BGL Ligue.
Pour ce qui est du calendrier, il ne fait guère de doute : l’Union ne pas avoir le temps de répéter ses games. Avec des affrontements contre le Fola, Differdange ou encore le Swift lors des cinq premières journées, les joueurs de Yannick Kakoto vont vite en savoir plus sur leurs capacités à réellement s’offrir une place dans la lutte européenne. Quant à Ettelbruck, Mondorf et Rosport, le début de saison leur sera plutôt clément, avec dans l’ensemble, des affrontements contre des adversaires du ventre mou, ou qui, comme eux, espèrent, pourquoi pas, à viser plus haut.
Le calendrier des cinq premières journées :
Ettelbruck – Pétange
Mondercange – Ettelbruck
Fola – Ettelbruck
Ettelbruck – Differdange
Mondorf – Ettelbruck
Ettelbruck – Pétange
Pétange – Fola Esch
Differdange – Pétange
Pétange – Mondorf
Swift – Pétange
Mondorf – Hostert
Racing – Mondorf
Mondorf – Strassen
Pétange – Mondorf
Mondorf – Ettelbruck
Mondercange – Rosport
Wiltz – Rosport
Rosport – Jeunesse
Progrès – Rosport
Rosport – Hostert
