Deniz Muric : « On n’est pas loin de cette victoire… »

Après une saison passée extrêmement compliquée, l’US Hostert espérait vite passer à autre chose. Pourtant, avec quatre défaites en autant de rencontres, les joueurs de Lars Schäfer sont lanterne rouge de BGL Ligue. Le capitaine du club, Deniz Muric, revient sur cette entame difficile, certain que ses coéquipiers n’ont pas été récompensés de leurs efforts.

L’année dernière a été très compliquée pour ton club, et cette saison débute encore une fois bien mal pour Hostert. Comment expliques-tu ce si mauvais départ ?

Il y a eu quatre défaites, oui, mais des faits de jeu ont quand même joué pour beaucoup. En première mi-temps contre Mondorf, par exemple, on a six occasions – dont deux franches – et on n’en met pas une au fond. Mondorf n’en a pas une seule lors de ces quarante-cinq minutes, et au retour des vestiaires, on fait une erreur individuelle qui nous coûte un but qui nous a cassé… A Hesperange, on est mené 1-0 jusqu’à la 75e minute – encore une fois sur une erreur individuelle – et le Swift finit par faire le break sur corner, où je me propulse le ballon dans le but en voulant dégager… Contre Dudelange, c’est moi qui rate l’occasion du 2-0, en ratant mon face à face, et en deuxième mi-temps, on prend un rouge extrêmement sévère, et on finit par perdre 3-1 en montrant un bon visage. Et contre Kaerjeng, encore une erreur individuelle fait que l’on se retrouve vite à 10 contre 11. Même avec cette infériorité numérique, on était plus présent que notre adversaire, mais avoir un élément en moins a fini par nous faire mal. 

Tu mets donc ces résultats plus sur des petits faits de jeu que sur des mauvaises prestations ?

Oui. Par rapport à la saison dernière, je pense qu’on a peut-être moins de qualités individuelles, mais on propose un bien meilleur football. On a beaucoup de nouveaux joueurs et un nouveau coach qui nous a clairement expliqué notre rôle sur le terrain, avec quelque consignes, comme ne pas trop dézoner. Dans l’ensemble, l’ambiance est très bonne au sein du groupe. C’est sûr que les défaites font du mal, mais on est soudé. On sent qu’on n’est pas loin de cette victoire. Dans la vie parfois, des spirales négatives s’enchaînent. Quand ça ne va pas, cela continue… On est dans le creux de la vague, mais on essaye vraiment de remonter. À nous de sortir de cette dynamique ce week-end contre Rosport.

Précisément, vous allez enchainer lors des trois prochaines journées Rosport, Wiltz et la Jeunesse, eux aussi auteurs d’une mauvaise entame. Se fixe t-on un objectif précis de points ?

Sur ces trois matchs, on doit aller chercher le neuf sur neuf tout simplement. Certains vont dire que je suis trop ambitieux par rapport aux résultats du début de saison, mais je me focalise sur les performances de l’équipe. On a les moyens d’aller chercher ces trois victoires.

Tu n’as donc pas l’impression d’être au sein d’un groupe qui a un problème de mentalité, ou qui ne tire pas dans le même sens, mais plutôt qui n’est pas assez récompensé de ses efforts ?

Oui, exactement. Comme j’ai déjà dit, quand on est dans une spirale négative, c’est dur d’en sortir. Et il faut aussi noter qu’on a encore beaucoup de joueurs au sein du club, qui étaient présent l’année dernière et qui sont sûrement touchés par ça. La saison passée, quand on encaissait, on avait beaucoup de mal à revenir, et peut-être qu’on a encore un peu la tête à ça. Cela a été une saison très compliquée, qui peut laisser des traces. Mais en tout cas, il ne faut pas pointer du doigt qui que ce soit. Que cela soit l’attaque, le milieu, la défense… une demie erreur se paye cash en ce moment. On a besoin de ce match référence qui peut nous libérer.

Comment faire, précisément, pour oublier la dure saison passée, et repartir en faisant table rase du passé ?

Il nous faut ce match où on ne fait pas d’erreurs derrière, et qu’on fasse le job offensivement. Une fois qu’on aura cela, on va gagner en confiance, et les résultats vont suivre. Mais ce qui est certain, c’est que tout le monde doit être concerné. Marquer trois buts pour en prendre quatre, ça ne servira à rien. Et ne pas en encaisser sans en mettre une au fond, pareil, ça ne nous apportera rien. Il nous faut un match complet de toute l’équipe.

Comment cela se passe avec le nouvel entraîneur ? Le message passe t-il bien ? Ce qu’il veut produire est-il compris ?

Tout le monde m’a l’air content. Evidemment, ceux qui jouent un peu moins sont pas forcément satisfaits, mais c’est normal dans un club de football. Mais en tout cas, cela faisait longtemps que je n’avais pas pris autant de plaisir avec un coach. Le problème, c’est qu’on ne prend pas de points, ce qui complique forcément les choses. Chacun sait ce qu’il doit faire, et quand on l’applique, on voit qu’on pratique du bon football. C’est encourageant.

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