Depuis des années, Mayron De Almeida est un titulaire indiscutable du côté du Progrès. Alors que Niederkorn est sur une série de six victoires consécutives et est dans les clous de son objectif européen, l’attaquant – suspendu contre Dudelange – revient sur la deuxième partie de saison, qu’il espère reprendre le plus rapidement possible dans le onze de départ.
As-tu été surpris toi-même de la performance effectuée contre le F91 ?
Je n’ai pas eu la chance de jouer le match car j’étais suspendu. C’est vrai que j’ai été surpris, je ne m’attendais pas à l’emporter 4-1 à Dudelange. Je savais qu’on avait les qualités et le potentiel pour les embêter, voire gagner, mais pas si simplement.
Vous êtes sur six victoires consécutives, dont un succès contre Differdange dans le derby, et face au F91. On peut dire que tous les voyants sont au vert ?
En tout cas, les résultats vont dans ce sens. On enchaîne pas mal de victoires, mais derrière, ça ne lâche pas. On doit donc absolument continuer dans ce sens, car on va être honnête, on regarde plus derrière nous que devant. À nous d’aller chercher l’objectif de terminer européen.
L’an dernier, le Progrès avait maintenu un excellent rythme avant de complètement lâcher dans le dernier tiers de la saison. Comment réussir à éviter une telle situation de nouveau ?
Cette année, l’équipe me parait plus rodée physiquement. On a fait une excellente préparation hivernale. L’année dernière, on avait aussi repris avec une victoire contre Dudelange, mais on l’avait gâché par un match nul 3-3 contre Rosport la rencontre suivante. Cette année, on a réussi à enchainer avec ce succès contre Kaerjeng. Ce qu’il s’est passé l’année dernière nous a aussi servi de leçon. On s’est peut-être vu trop beau l’an dernier, en croyant que l’Europe était assuré. Et on est vite retombé sur nos pieds. Cette année, beaucoup de joueurs qui étaient là l’an dernier ont vécu cette douloureuse expérience, et on ne veut vraiment pas revivre un tel scénario.
Lors des cinq prochaines journées, vous affrontez des équipes du milieu et bas de tableau. L’occasion idéale de faire le trou pour cette troisième place ?
De toute façon, c’est toujours idéal quand on remporte tous nos matchs ! Mais c’est sûr que nos futurs adversaires sont à notre portée, si l’on compare avec Racing et Pétange qui vont avoir un calendrier compliqué. Mais cela demeure des matchs difficiles, à l’image du match contre Rosport ce week-end qui est toujours difficile à manoeuvrer. Hesperange par exemple n’a pas réussi à l’emporter là-bas. Il va falloir être concentré, et absolument se focaliser sur nos résultats avant de regarder les autres. Il faut se concentrer sur notre équipe, notre jeu, et gagner le plus de match possible tout simplement.
Face à vos deux concurrents pour cette troisième place, le Racing et Pétange, vous n’avez pas eu de victoires lors de la phase aller. Est-ce quelque chose qui t’inquiète alors que ces matchs à six points auront de nouveau lieu ?
Non, ça ne m’inquiète pas. On avait fait des prestations intéressantes, et cela s’est joué à des détails. L’envie sera clairement là de prendre notre revanche lors des matchs retours, en particulier face à Pétange qui est venu l’emporter sur notre pelouse. Donc je suis plus confiant qu’inquiet.
D’un point de vue personnel, comment évalues-tu ta saison jusqu’à présent ?
Pour le moment, je suis satisfait. Je suis à six buts et six passes décisives, je repars sur les bases de l’an dernier. Je ne cache pas que ma suspension contre Dudelange m’a bien emmerdé (rires) ! Ensuite, contre Kaerjeng, j’ai débuté sur le banc après une discussion avec le coach. Il m’a expliqué, et c’est en effet assez logique, qu’après la performance de mes coéquipiers de remettre quasiment la même équipe. J’espère donc pouvoir recommencer à enchaîner les matchs, et ce dès ce week-end face à Rosport.
Après une longue trêve, une suspension contre Dudelange, et trente minutes de temps de jeu contre Kaerjeng, te sens-tu à 100% de tes qualités physiques à l’heure actuelle ?
J’ai plutôt bien travaillé pendant la préparation, où tout le monde a quasiment joué avec le même temps de jeu. Tout le groupe est prêt à répondre présent si le coach a besoin de nous. Je me sens prêt à jouer, et à me défoncer pour l’équipe 90 minutes.
Tu évolues dans un club qui a la réputation d’être un tremplin pour rejoindre le monde professionnel que tu as déjà connu par le passé. Est-ce que l’idée de retourner à nouveau là-dedans demeure dans un coin de ta tête ?
Sincèrement, pas vraiment. Évidemment, dans le foot, tout peut se passer. Mais pour le moment, je me plais bien ici. Si je devais rester au Luxembourg ça ne me dérangerait pas du tout. J’aimerais surtout ramener le club en Europe. Je suis en fin de contrat à la fin de saison, on aura le temps de discuter de tout ça, mais je ne me prends pas la tête avec ça. Je suis assez tranquille.
