Henri Bossi : « Hostert, mon club de coeur… »

Moins d’un an plus tard, le voilà de retour. Directeur Sportif au sein du Swift Hesperange, Henri Bossi n’a pas su résister à l’appel de son club de coeur, en danger au classement. Le technicien retrouve donc une nouvelle fois l’US Hostert, pour une mission orienté sauvetage.

De quand datent les contacts quant à un éventuel retour du côté d’Hostert ?

Le premier contact s’est fait dimanche soir, après les matchs. J’étais présent à la rencontre Pétange – Hesperange, et après celle-ci, Jacques Wolter m’a appelé pour discuter éventuellement d’un retour.

Et combien de temps avez-vous pris pour accepter cette proposition ?

Je lui ai proposé de nous rencontrer le lendemain. Il est alors venu chez moi, on a discuté un peu, et j’ai alors accepté de revenir à Hostert.

Après être parti il y a un an, qu’est-ce qui explique ce revirement selon vous ?

Avec cette expérience en tant que Directeur Sportif à Hesperange, je me suis rendu compte que ce que je voulais vraiment, c’est être sur le terrain. Je ne parle pas ici nécessairement d’être entraîneur principal, mais c’est clairement là où je ressens encore beaucoup de plaisir. C’est pour cela que j’ai accepté de revenir jusqu’à la fin de saison, et de voir ensuite.

Cette expérience du côté du Swift vous a donc fait réaliser que ce que vous voulez, c’est être en bord de pelouse…

Oui, c’est exactement ça. Quand la Jeunesse d’Esch m’a limogé, Flavio Becca m’a proposé de venir chez eux pour récupéré la place vacante de directeur sportif suite au départ de Sofian Benzouien. J’ai accepté et je le remercie de sa confiance, mais avec le temps, je me suis rendu compte que ce n’était pas vraiment cela que je recherche.

Votre départ a-t-il été rapidement accepté du côté d’Hesperange ?

Oui, tout s’est bien passé. J’ai parlé avec le président Fernand Laroche et Flavio Becca qui ont très bien compris. J’ai déjà fait 6-7 années à Hostert, c’est clairement mon club de coeur. Et à un club qu’on aime tant, c’est difficile de dire non.

Les clés pour aller chercher ce maintien ?

Comme j’ai déjà dit, le problème à Hostert, c’est que comme chaque année, on perd la majorité de nos meilleurs éléments pour des autres clubs de BGL Ligue. Maintenant, j’ai fait hier soir mon premier entraînement, et j’étais assez agréablement surpris de ce qui se faisait sur le plan technique. C’est plus sur le niveau mental que l’on doit discuter avec les joueurs, car c’est à eux de le faire pendant les matchs.

La première étape est donc de redonner confiance au groupe ?

Oui, il faut leur redonner confiance. J’ai été franc avec les joueurs : ils ont la plus mauvaise attaque et la troisième moins bonne défense, ce qui explique assez logiquement cette avant-dernière place. Maintenant, on est encore dans le coup, il y a non seulement la place pour sortir de la zone des relégables, mais selon moi aussi des barragistes. Je sais que nos concurrents ont aussi des belles équipes, cela sera compliqué. On espère un déclic : on en a vu un du côté du Fola, tout comme on a vu qu’à Mondercange ou Ettelbruck, pour le moment, ça n’est pas le cas. Donc à nous de réussir à en créer un pour prendre des points précieux. Et tout cela commence dès ce dimanche.

En cas de maintien, resteriez-vous sur le banc pour la saison à venir ?

Vous savez, j’ai maintenant 65 ans. L’idéal pour moi serait d’aider un entraîneur qui est en place. Cela m’éviterait d’être en première ligne, car cela devient toujours plus difficile de gérer un groupe. Je veux rester dans le monde du football, je veux aider un club, c’est le plus important. On va voir comment se passe les mois jusqu’à la fin de saison, et on avisera ensuite. Ce qui est certain, c’est que même si on descend en fin d’année, il faudra tout de même avoir un projet.

Comme vous dîtes, vous avez 65 ans. Trois clubs en un an, vous êtes plus en forme que certaines personnes bien moins âgées que vous…

C’est sûr ! Je n’ai jamais eu de maladie, je suis en bonne santé, j’aime le foot, j’adore être tous les jours sur les terrains. Maintenant, c’est dommage de ne pas avoir eu plus de temps à la Jeunesse, car je pense qu’on a réussi à y construire une équipe. Mais aujourd’hui, je suis déjà focalisé à 100% sur Hostert, et je veux mener cette mission à bien.

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