Lex Fautsch : « Un bâtiment apte à ne pas trop consommer d’énergie »

Le directeur de la patinoire de Kockelscheuer évoque les travaux actuellement menés. Une modernisation nécessaire, qui prouve que la structure a encore de beaux jours devant elle. 

Lex, concrètement, de quelle nature sont les travaux entrepris actuellement ? 

Différents chantiers sont en cours. La première chose, c’est que l’on veut – à partir du 15 septembre 2023 – continuer à assurer le fonctionnement sans arrêt de la patinoire d’entraînement. C’est un de nos buts, afin que les clubs puissent s’entraîner durant toute l’année. Pour y arriver, nous étions obligés d’opérer des transformations techniques dans notre installation de froid. Le bâtiment de la patinoire d’entraînement a été construit en 2005, et il est dans un état technique approprié pour une utilisation 12 mois dans l’année. En revanche, la partie de la patinoire publique ne peut pas fonctionner toute l’année en raison des problèmes de physionomie de construction, surtout au niveau de la condensation, de la ventilation… Il y a beaucoup de soucis également en termes de consommation d’énergie, car quand le bâtiment a été construit dans les années 70, les exigences n’étaient pas les mêmes. C’est pour cela que l’on veut mettre en route uniquement la moitié de la patinoire durant douze mois. Pendant l’été, il faut un bâtiment apte à ne pas trop consommer d’énergie, même avec des températures élevées à l’extérieur. Mais c’est réalisable. 

Cela fait-il longtemps que ces travaux sont prévus ? 

Oui, cela fait déjà plusieurs années que l’on travaille sur ce projet afin de pouvoir répondre à la demande. Celle des clubs pour commencer, car ils doivent toujours se déplacer pour faire leurs entraînements durant l’été et aller dans des patinoires de pays frontaliers pour exercer leur sport. 

Au niveau du budget, les investissements sont-ils importants ?

Cela représente un budget conséquent. On a dû changer quelques éléments importants, surtout en ce qui concerne l’installation de variateurs sur des pompes, des choses comme cela. On en a en même temps profité pour installer une pompe à chaleur.

Pour quand est prévue la fin des travaux ?

Actuellement, nous sommes déjà en production de froid. La patinoire va ouvrir le 8 septembre pour les clubs afin qu’ils commencent leurs entraînements. Mais les travaux ne seront pas à 100 % finis, il restera des choses à faire, au niveau de la programmation, du paramétrage… C’est toujours comme cela quand on remet en route après des modifications importantes au niveau technique. Surtout avec les nouvelles générations d’ordinateurs. 

Cet investissement confirme que la patinoire a encore de beaux jours devant elle ? 

Oui certainement, c’est l’idée qu’il y a derrière. On veut surtout donner aux clubs la possibilité de poursuivre leurs activités dans le futur. La patinoire ne va absolument pas fermer. Bien sûr que du côté de la patinoire publique, comme elle a maintenant presque 50 ans, on est dans un processus de réflexion. Elle a été construite dans les années 70, et les normes ne sont plus les mêmes, au niveau de la consommation d’énergie, du nombre de visiteurs, de la qualité de la glace… On est devenus plus exigeants à tous les niveaux. Nous avons tout fait pour maintenir les exigences au maximum. Pour le futur du bâtiment, il faut une rénovation importante, ou alors une reconstruction. Il y a du pour et du contre dans les deux solutions. Aujourd’hui, il existe des patinoires qui sont techniquement à 100 % autarque. Et c’est une chose à laquelle on veut arriver pour avoir un bâtiment qui pourrait fonctionner plus ou moins en autarcie. Avec les énergies renouvelables, le photovoltaïque, on peut faire beaucoup également au niveau de la récupération de la chaleur. On a déjà des installations très performantes, et on arrive à récupérer presque 80 % de la chaleur, ce qui est déjà pas mal. Et c’est pour cela que nous avons été capables de réduire notre consommation de gaz durant la crise énergétique, par exemple.

Vous parliez de l’évolution des exigences, notamment au niveau de la glace. Celle de 2023 est différente de celle des années 70 ou 80 ? 

Il y a beaucoup de paramètres sur lesquels on peut influer et qui font que la glace sera plus ou moins rapide, plus homogène, plus dure, moins dure. Avec les dalles modernes en dessous de la glace, on arrive à régler sa température de manière beaucoup plus rapide. Et selon les différents sports sur glace, il faut adapter la température. Pour un sport qui nécessite d’être rapide, il faut une glace dure. Pour du patinage artistique, à ce moment-là, on va changer la température pour qu’elle soit moins basse, afin d’éviter les coups durs dans la glace. Et presque toutes les 1 h 30, on a un changement de sport sur la glace ; avec les dalles des années 70, on n’arrivait pas à suivre le rythme comme on parvient à le faire avec une dalle actuelle. C’est un exemple parmi d’autres. 

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