Lenny Mines : Toujours plus haut

Pour Lenny Mines, l’année 2021 est indubitablement celle de la découverte du haut niveau. Confronté aux cadors de la discipline lors des European Young Masters en Finlande, les jeune Luxembourgeois s’est officiellement lancé dans le grand bain et aspire, encore et toujours, à côtoyer des hauteurs de plus en plus élevées. Et ce n’est pas son père, capitaine mais aussi premier supporter de son fils qui dira le contraire.

European Young Masters : un apprentissage précieux…

Si les European Young Masters sont évidemment un évènement phare pour tout golfeur inscrit, ils n’en restent pas moins une épreuve d’un tout autre niveau, qu’il faut savoir aborder dans les meilleures conditions. Malheureusement pour Mines, ce ne fut pas vraiment le cas. « Lenny n’a vraiment pas eu de chance, nous confirme son père Jean-Luc. Il a reçu sa première dose de vaccin juste avant la compétition. Certaines personnes s’en sortent sans trop de symptômes, lui, ça n’a pas été le cas… Il était absolument K.O. Et pas pendant deux jours. Ça a duré deux semaines ! Mais bon il fallait le faire, on ne pouvait pas continuer de reculer à chaque fois… » Un coup dur qui n’a pas empêché le jeune joueur de tout donner sur le terrain, et de voir les progrès à faire pour réussir à accrocher une place encore plus élevée au classement. « Il faut savoir que les European Young Masters, c’est vraiment le top du top européen. Et dans un pays qui est amoureux du golf. Ici, au Luxembourg, nous avons 4 000 licenciés. En Finlande, c’est 70 000 !  Ce sont vraiment des golfeurs. Et la plupart ont quand même déjà 16 ans, ce qui est l’âge limite pour participer à cette compétition. Une année de plus sur Lenny, à cet âge-là, c’est une différence absolument énorme. Cela change énormément. C’est quelque chose de capital à prendre en compte. »

Autre différence, le parcours : d’une longueur de 6500 mètres, le Vierumäki Golf Club, où chaque année se joue un challenger européen est clairement d’un autre acabit. Avec seulement deux jours de reconnaissance, le travail est colossal pour maîtriser au plus vite le terrain. Tout comme le maintien de la concentration, pendant ces trois jours consécutifs de compétitions. « Et je ne vous parle pas du vent… » rajoute le père du joueur. « Vous avez du vent contre constamment, c’est extrêmement difficile. Si vous n’êtes pas sur le fairway, vous êtes nulle part… Sincèrement, en tant que capitaine, je peux vous le dire : il s’est très bien démerdé », confirme Jean-Luc, fier mais lucide.

… en vue de l’année prochaine ?

« On peut clairement voir cette édition de la compétition comme une forme d’apprentissage. De toute façon, tout tournoi joué aujourd’hui apporte énormément. En juin, on était à Paris pour un Grand Prix ou il termine quatrième. Le lendemain, on part en Bulgarie pour un tournoi international où il termine 3e, et ce n’est pas que face à des Juniors. » Des résultats qui confirment bien le talent de ce gosse qui semble plus que jamais passionné de ce sport. Mais précisément : à l’orée de l’adolescence, à un âge ou la rigueur peut parfois s’étioler, qu’en est-il de Lenny ? Est-il fatigué d’enchaîner les compétitions ?

« Il adore ça. Celui lui permet déjà de découvrir un autre pays ce qui est génial. Même si la Finlande, bon… On comprend vite pourquoi il n’y a pas de restaurant finlandais un peu partout dans le monde (rires) ! Mais c’est la découverte d’une autre culture, certes fermée, mais différente. C’est toujours important pour le développement personnel. Mais au final, c’est un apprentissage énorme. C’est que comme ça qu’ils vont progresser, en se mesurant avec les meilleurs. C’est évident qu’ils en reviennent avec un bagage bien plus conséquent. »

Pour ce qui est de la compétition, pas de regret : Lenny a su monter de véritables ressources, tant techniques que mentales. Commencer par un double bogey, et avoir une carte à seulement +3 après dix trous en dit long sur la capacité du jeune joueur à ne pas se laisser atteindre par la pression. « Au final, cela s’est joué sur des détails. Le premier jour, il loupe un tout petit putt de rien du tout au 15, ça change la donne…. Au 16, il est un peu dans le rough, et il fait un flyer… Voilà, ce sont ses petits faits de jeu qui font la différence. Ca fait partie du tout. 79 le premier jour, 81 et 82, la régularité a été la. Ajoutez à cela le vaccin… Il a tenu le coup, et j’en suis très fier. » Avec une 43e place pour un total de 242, 26 au dessus du par, le grand espoir du golf Luxembourgeois a pu découvrir ce qu’était réellement le gros niveau. Et sera présent l’année prochaine, fort d’une palette technique, physique et mentale encore plus élevée.

Une longue tournée :

« Avant la compétition, nous avons joué leLinkdam, qui est le seul tournoi international Luxembourgeois, et il a terminé meilleur joueur luxembourgeois. Il a passé le cut luxembourgeois et a terminé avec dix coups d’avance sur le golfeur du Grand-Duché suivant, ce qui était un excellent résultat. A Junglinster qui plus est, qui n’est pas un terrain facile. ». Luxembourg, Paris, Bulgarie, Finlande… Et le périple, déjà éprouvant, bien loin d’être achevé : On est revenu au Luxembourg en se levant à deux heures du matin pour repartir depuis la Finlande le dimanche soir. Et rebelote le lendemain avec un nouveau réveil à 2 heures du matin pour partir en Lettonie ». Fin août, Lenny est allé se mesurer à un très haut niveau, avec le Grand Prix du Kempferhof à Strasbourg, avant d’enchaîner avec le championnat national Juniors le 28 août (les deux compétitions ont eu lieu entre le bouclage et la sortie du magazine..) Cet enchaînement faramineux s’achèvera le 4 septembre au Kikuoka, avec le championnat national pour achever une folle période. Avant de repartir de plus belle ? On n’en doute pas un instant.

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