Franck Mériguet : « J’ai ressenti de la satisfaction et de la fierté »

A peine remis de la fête qui a suivi le premier titre de champion du Basket Esch, son coach emblématique Franck Mériguet revient sur les émotions de ce premier sacre, le chemin pour y arriver et le mérite de tous les acteurs qui y ont contribué.

La première question que l’on a envie de vous poser est qu’est-ce que vous avez ressenti, samedi soir, au moment du coup de sifflet final ?

De la satisfaction ! Et en regardant en arrière, j’ai tout de suite vu les dernières années défiler, les hauts, les bas, la descente en nationale 2, tout le parcours réalisé pour en arriver là. J’ai ressenti de la satisfaction et de la fierté.

On imagine que la fête a dû être belle derrière…

Ah la fête ne pouvait que être belle ! On a la chance d’avoir Paul Schulté comme sponsor au club, qui a le restaurant le K116. On est allé là-bas, on était environ 200 je crois, peut-être plus. Avec les joueurs, les dirigeants, les bénévoles, les supporters… on a vécu un beau moment de partage.

C’est le premier titre de champion du Basket Esch. Cela fait quoi d’être le premier coach à ramener le trophée ici, surtout après un travail de longue haleine, sur plusieurs années ?

Cela fait beaucoup de choses ! Je suis très heureux d’avoir participé à ce travail collectif, avec tout le club. Quand je repense à ces treize ans, que je revois Pit et Joé Biever, ou Alex, quand ils avaient seulement dix-sept ans… ça me fait forcément quelque chose. Ce sont les mêmes dirigeants, depuis le début. Je pense aussi aux bénévoles, les travailleurs de l’ombre. Sans eux, il n’y a rien. Et je pense aussi au Mighty Minetter qui sont géniaux ! C’est juste dingue d’avoir un groupe comme ça au Luxembourg.

Revenons un instant sur le jeu. Vous avez toujours dit que le plus important pour être champion, c’était la défense. Cela s’est confirmé pendant cette finale ?

Oui, complètement ! On n’a pas dérogé à nos objectifs et à notre jeu. Sur les quatre matchs, on les laisse en-dessous de 75 points. C’est là-dessus que l’on s’est appuyé, même s’il n’y a pas que ça. En attaque, il y a eu des hauts et des bas. Mais sur le dernier match, les joueurs ont su répondre présents dans les moments importants en étant adroits et en trouvant les solutions quand il le fallait. On a gardé notre sang-froid contrairement au match 2.

En vous retournant, que retenez-vous de cette saison ?

Bizarrement, j’ai des flashs… Je me rappelle du premier match, une défaite à Larochette. Jordan se blesse, Alex aussi. On ne commence pas sur les bons rails…Je me souviens aussi du moment où on passe à côté d’une deuxième coupe d’affilée et que ça fait mal. En somme, je me rappelle de tous les moments difficiles pour savourer ce titre à sa juste valeur. Ah, je me souviens également du premier match des demi-finales où se prend un trente points d’écarts à la maison… Il faut avoir un groupe sacrément costaud et soudé pour relever la tête après ça.

Vous bossez avec ce groupe depuis longtemps, ce titre est un aboutissement. Qu’avez-vous dit à vos joueurs ou qu’avez-vous envie de leur dire ?

On n’a pas eu le temps de se dire grand-chose jusqu’ici, on a surtout profité de l’émotion et du moment de partage. J’ai envie de dire que je suis fier de ce groupe. Ce sont les joueurs qui sont sur le terrain, ce sont eux les acteurs principaux.

C’est la fin d’un cycle pour certains, une fin en apothéose. Pit Biever a notamment annoncé qu’il mettait un terme à sa carrière. Pour vous, quelle est la suite ? Serez-vous toujours le coach du Basket Esch la saison prochaine ?

Oui, c’est une évidence. A moins que l’on m’ait caché des choses ! On va faire un tour des joueurs, regarder quelle suite à donner à cette équipe. Pour l’instant, c’est encore tôt, on savoure encore. Mais on va très vite se pencher sur la saison prochaine.

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