Depuis le début de l’année au Luxembourg, une nouvelle voiture immatriculée sur trois est un véhicule électrique. Une tendance vers l’électrification qui prend de l’ampleur d’années en années.
En se penchant sur les chiffres et statistiques concernant l’automobile au Luxembourg, on constate depuis 2019 une augmentation significative des ventes de véhicules électriques. Cette année-là, la barre des 1000 voitures électriques immatriculées était franchie (1036). En 2020, les ventes évoluaient encore (1623), avant d’exploser en 2021 (3141), puis encore plus en 2022 (5506). Et dire qu’en 2013, seulement 60 voitures électriques trouvaient preneurs au pays ! Des chiffres qui restent malgré tout loin des motorisations thermiques puisque en 2022 toujours, 70 917 véhicules fonctionnant au diesel composaient le parc automobile et 115 931 à l’essence.
2023 confirme en tout cas pour l’instant que l’électrique a le vent en poupe puisque sur les huit premiers mois de l’année, 10 401 voitures propulsées grâce à la fée électricité ont été immatriculées ! Un chiffre qui constitue le tiers du total des nouveaux véhicules inscrits dans les fichiers d’immatriculation. Une augmentation de l’immatriculation des véhicules électriques due également aux entreprises qui de plus en plus équipent leur parc automobile de véhicules dits « verts ». A l’instar de grands groupes comme Post, qui vise 90% d’électrification de son parc d’ici à 2026.
Objectif 49% d’ici 2030
La fin de la législature actuelle était également l’occasion de faire récemment un point sur la politique menée dans le pays depuis 2018 en terme d’électromobilité. Tout d’abord au niveau des infrastructures, au moins une borne de recharge « Chargy » est désormais installée dans chaque commune du pays, tandis que 90 bornes de recharge ultra-rapides « SuperChargy », financées en partie par le programme de l’Union européenne « NextGenerationEU », sont en cours de déploiement sur 18 stations et aires de service des autoroutes et sur les autres axes principaux (voir par ailleurs).
Le ministre de l’Énergie, Claude Turmes, a affirmé à l’occasion de la présentation du bilan que : « L’électromobilité contribue à la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des transports, ainsi qu’à la réduction des émissions locales de polluants atmosphériques et du bruit. En développant l’infrastructure de recharge publique, alimentée en électricité verte 100% renouvelable, et en soutenant financièrement l’infrastructure de recharge privée, l’électromobilité a pu prendre son envol sur le territoire national ». L’objectif d’atteindre 49% d’électrification du parc d’ici 2030 reste donc d’actualité.
