Chapô : Les critères exacts de participation aux Jeux olympiques d’équitation peuvent varier en fonction de la discipline et des règles spécifiques du Comité International Olympique (CIO), de la Fédération Équestre Internationale (FEI) et du Comité National Olympique (CNO) concerné. Voici toutefois des aspects généraux :
Qualification : Les cavaliers doivent se qualifier en participant à des compétitions internationales et en atteignant certains standards minimaux ou positions au classement. Ces qualifications doivent être obtenues dans une période donnée avant les Jeux olympiques.
Comité national olympique (CNO) : Les cavaliers doivent être désignés par le CNO de leur pays pour représenter leur pays aux Jeux olympiques.
Règles de la Fédération Équestre Internationale (FEI) : Les cavaliers doivent respecter les règles de la FEI. Ces règles comprennent des normes sportives et des normes de santé animale.
Santé et bien-être des chevaux : Les chevaux doivent être examinés par un vétérinaire afin de s’assurer qu’ils sont en bonne santé pour participer aux Jeux Olympiques.
Les critères de participation aux Jeux olympiques de saut d’obstacles et de dressage peuvent être différents, bien qu’il y ait quelques éléments communs.
Voici quelques-unes des principales différences :
Format de la compétition : Les exigences peuvent varier en fonction de la discipline spécifique. Le saut d’obstacles et le dressage sont des sports équestres différents, avec des formats de compétition différents.
Qualité pour les équipes : En saut d’obstacles, les cavaliers individuels ainsi que les nations doivent être qualifiés en tant qu’équipes. En dressage, il peut également y avoir des qualifications par équipe, mais l’accent est souvent mis sur les cavaliers individuels.
Évaluation des performances : L’évaluation des performances peut se baser sur des critères différents dans les deux disciplines. En saut d’obstacles, il s’agit de franchir des obstacles, tandis qu’en dressage, l’accent est mis sur la présentation de certains mouvements.
Deux cavaliers luxembourgeois sont autorisés à participer aux Jeux Olympiques de Paris en 2024. Il s’agit de Nicolas Wagner Ehlinger pour le dressage et Victor Bettendorf pour le saut d’obstacles.
Le fait que le Luxembourg ait deux cavaliers au départ des Jeux Olympiques est très particulier et nous sommes très fiers de ce résultat.
Nicolas Wagner Ehlinger, champion actuel de dressage du Luxembourg, a non seulement déjà participé en 2021 aux Jeux Olympiques à Tokyo, mais il était aussi le premier cavalier luxembourgeois à se qualifier pour les Jeux Olympiques dans toute l’histoire du pays. Pour sa première, le cavalier a réalisé une excellente bonne performance et s’est classé avec son hongre Quater Back Junior FRH, 25e parmi 59 participants.
Nicolas n’a pas hésité à se prêter au jeu d’une interview à distance, et a pris le temps de répondre à quelques-unes de nos questions :
Présente-toi brièvement :
Je m’appelle Nicolas Wagner Ehlinger et j’ai 32 ans. Ma mère possède depuis 2001 une écurie d’équitation et d’élevage, la Société Hippique et d’Elevage à Elvange, où je travaille également.
Comment as-tu commencé l’équitation ?
Je ne peux pas dire exactement quand j’ai commencé à monter à cheval, car je ne m’en rappelle pas vraiment. En tout cas, ma mère, Martine Ehlinger, m’a mis sur un poney quand j’étais bébé. Depuis, je monte régulièrement à cheval. D’une certaine manière, j’ai toujours été passionné par les chevaux, cela ne m’a jamais quitté.
Y a-t-il des personnes qui t’ont particulièrement marqué dans ta carrière ?
Depuis toujours, j’ai observé divers cavaliers à succès et j’ai souvent regardé des vidéos d’entraînement le soir. Je les ai par ailleurs observés sur le terrain d’échauffement lors de compétitions et j’ai ainsi beaucoup appris.
Une personne qui m’a particulièrement marquée dans ma vie est Klaus Balkenhol. C’est avec lui que j’ai suivi ma formation et que j’ai découvert mon cheval d’âme, Juni.
Mes plus grands modèles sont tous les cavaliers de haut niveau qui s’y maintiennent depuis des années, j’essaie de m’inspirer beaucoup d’eux. Deux cavaliers qui m’inspirent particulièrement sont Karl Hester et Charlotte Dujardin, leur manière de faire me parle beaucoup.
Quels ont été tes plus grands succès jusqu’à présent ?
J’ai beaucoup de beaux succès à mon actif. J’ai déjà gagné plusieurs Grand Prix et championnats avec Quater Back Junior.
Mais je dois dire que je suis très fier d’avoir été le premier cavalier luxembourgeois à se qualifier pour les Jeux Olympiques, ceci pour Tokyo 2020. Je suis également très fier de m’être à nouveau qualifié pour les Jeux Olympiques suivants, à Paris en 2024. C’est tout le chemin parcouru qui me rend fier.
As-tu des rêves que tu aimerais réaliser ?
Actuellement, mes rêves sont de former encore quelques jeunes chevaux jusqu’au Grand Prix et de rester à ce haut niveau dans le sport. Ce sont en tout cas mes plus grands objectifs.
Quel est ton cheval préféré ?
Juni, car j’ai vécu tellement de choses avec lui et nous avons tellement de choses en commun. Personnellement, il est plus spécial que tous les autres chevaux.
Que signifie pour toi le fait de pouvoir participer aux Jeux Olympiques 2024 et quels sont tes objectifs ?
C’est le point culminant de ma carrière de pouvoir participer aux Jeux Olympiques de 2024, cela signifie tout pour moi ! Toute l’atmosphère olympique est très spéciale et absolument exceptionnelle. Le fait d’avoir réussi à être sélectionné pour y participer une deuxième fois me rend très fier.
Je me suis fixé comme objectif pour les Jeux olympiques de 2024 de réaliser un bon parcours sans faute avec beaucoup d’expression. Je souhaite donner une image harmonieuse.
Généralement, mon objectif est de faire mieux chaque jour que la veille. J’essaie toujours de maintenir le niveau, de donner le meilleur de moi-même et de rester juste envers le cheval.
Quel est le nom de ton entraîneur actuel ?
Mon entraîneur actuel est Norbert Van Laak, mais nous nous entraînons aussi de temps en temps avec Kristine Brinch Möller.
Comment te prépares-tu pour les JO ?
Pour l’instant, je vais concourir à Doha, puis je verrai bien. Il n’y a plus beaucoup de CDI 5*, mais nous verrons bien ce qui se passera avant les Jeux olympiques.
Nous félicitons Nicolas pour sa 6e place le premier jour et sa 5e place le deuxième jour dans le Grand-Prix du concours international de dressage 5 étoiles au Qatar !
Par manque de disponibilité, nous n’avons malheureusement pas pu nous entretenir personnellement avec Victor. Nous avons néanmoins résumé pour vous quelques faits le concernant.
Originaire du Luxembourg, Victor Bettendorf, 34 ans, actuellement numéro 48 au classement mondial, s’est installé en Normandie à l’été 2020 et travaille depuis au Haras de la Roque.
Avec son cheval de cœur Mr. Tac, Victor a remporté de nombreux classements internationaux jusqu’en Grand-Prix 5* avant de triompher dans l’épreuve reine du CSI 4* à Bourg-en Bresse en mai 2022.
En 2023, ils ont remporté le Grand-Prix 5 étoiles de Göteborg et le Grand Prix du Saut Hermès à Paris. Ces résultats ont permis à Victor d’accéder aux Jeux olympiques de Paris 2024.
Au début de cette année, la nouvelle est malheureusement tombée : Victor et son partenaire à quatre pattes bien-aimé, ont été contraints de prendre des chemins différents.
L’objectif olympique semble donc s’assombrir pour Victor, qui devra choisir un autre cheval pour cette échéance. Cependant, de par le caractère exceptionnel que revêt cet évènement, Victor n’abandonnera pas ce rêve sans se battre.
Néanmoins, il ne laissera pas partir aux Jeux Olympiques un cheval qui n’est pas prêt pour un tel niveau, car cela ne pourrait que nuire à l’animal.
Victor a fait venir pas moins de six chevaux potentiels pour Paris au camp d’entraînement de Valence. Par la suite, le plan est de se fixer sur deux chevaux avec lesquels il souhaite ensuite se préparer concrètement pour les Jeux. La décision ne sera évidemment pas facile à prendre pour le jeune cavalier. Il doit maintenant planifier et évaluer à quels concours prendre part, pour que les deux chevaux choisis soient au mieux de leur forme en août 2024.
Tania Wirth-Lahr
