Chroniques géorgiennes : la douche froide

Après un match engagé où chaque équipe a eu sa mi-temps, la demi-finale de barrages a enfin délivré son verdict. Et ce sont surtout M. José María Sánchez, et son assesseur de la VAR M. Juan Martínez Munuera qui ont permis aux Géorgiens de l’emporter.

Vendredi 22 mars 2024. 01h30 heure locale.

En tout cas c’est la version qu’on retiendra. Celle d’un Luc Holtz remonté en zone mixte : « La VAR c’est de la merde ! » et conscient du visage timoré montré par ses hommes en première mi-temps, paralysés « par une pression qu’ils s’étaient mis eux-mêmes ». Aucun reproche sur la deuxième période : « À 1-1, je suis sûr qu’on gagne le match. J’ai vu les joueurs libérés que je connaissais. » Celle d’un capitaine « déçu et frustré » qui gardera un souvenir amer de sa 100e cape chez les Lions Rouges : « Oui l’arbitrage a changé le cours du jeu. On ne peut pas être satisfaits de la première mi-temps, mais à 1-0, on était encore dans le match. On est revenus des vestiaires avec la bonne mentalité. » Celle d’un gardien de but plus sévère : « On a des regrets. Le carton rouge certes, c’est le tournant du match mais on ne peut se cacher derrière cette excuse, on n’a pas été au niveau en première mi-temps. »

Les mines sont basses. Mais que s’est-il passé au stade Boris Paichadze ? D’abord un attentat sur Pinto qui aurait dû valoir un rouge et laisser les Géorgiens à 10 pendant 62 minutes… Il suffit de revoir les images de la semelle sur le genou. Que la VAR avait à disposition. Finalement Mica sort sur blessure à la 42e, juste après le but de Zivzivadze, entaché d’un tirage de maillot de Mikautadze non sifflé. Admettons. Puis vient le but somptueux de Gerson Rodrigues pour l’égalisation à la 53e. Sur sa célébration, le buteur du Slovan Bratislava prend un jaune, mais après l’intervention de la VAR qui checkait un éventuel pénalty sur l’action précédente, tout bascule : but refusé, carton rouge pour Chanot, et… faute cinq mètres en dehors de la surface. Du jamais vu. De quoi renier tous les bons sentiments sur l’arbitrage vidéo. Après 5 longues minutes de tergiversation, le ciel s’effondre sur nous. Sur le coup-franc, Shengelia manque même d’aggraver la marque si sa frappe ne s’était pas écrasée sur la transversale. Les montagnes russes auront eu raison du mental des Roud Léiwen qui encaissent logiquement un deuxième but 5 minutes plus tard.

Les joueurs veulent tout de même remercier leur public, à l’image de Mathias Olesen : « en leur offrant une victoire mardi ». Ce sera face au Kazakhstan. Et nous y serons pour rugir.

Marco Noel

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