« Cette saison a été longue et intense, comme si elle avait duré 13 ans »

Marko Stupar, l’entraineur du HC Berchem, revient sur la saison historique de son club, couronnée par un titre de champion après 13 ans d’attente.

Qui êtes-vous et quel est votre rôle à Berchem pour ceux qui ne vous connaîtraient pas ?

« Je suis l’entraîneur de l’équipe depuis deux ans. J’ai d’abord été co-entraîneur avant de prendre la tête de l’équipe la saison passée, avec l’aide de mes adjoints Cédric Stein et Geoffroy Guillaume. »

Quel est votre ressenti sur cette saison ?

« Cette saison a été longue et intense, comme si elle avait duré 13 ans. L’investissement colossal que nous avons consenti a payé, et nous avons l’impression d’avoir gravi une montagne, pas à pas, chaque semaine. Je tiens à remercier les supporters, ainsi que toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont contribué au succès du club. Je pense aux « personnes invisibles », aux bénévoles qui ont œuvré à la buvette ou qui ont contribué à l’ambiance lors des matchs. Leur soutien a été précieux pour nous. »

Quels sont les facteurs qui vous ont permis de remporter ce titre ?

« L’unité du groupe a été la clé de notre succès. Chaque joueur a joué un rôle crucial dans notre parcours vers le titre. Le chemin a été long et semé d’embûches, avec de nombreux joueurs blessés, comme Slobodan Ervacanin (absent pendant 3 à 4 mois) et Yann Hofmann. Ces absences ont été préjudiciables, mais nous avons su les combler grâce à des joueurs comme Ben Weyer, Lé Biel et d’autres encore. Chacun a joué un rôle de leader cette saison et a apporté sa pierre à l’édifice pour remporter le titre de champion. »

Malgré le titre de champion, vous avez perdu trois fois contre Differdange, votre bête noire. Qu’est-ce qui vous a manqué face à cet adversaire ?

« Quand ce n’est pas Esch, c’est Differdange ! Je pense que c’est un ensemble de facteurs, mais surtout d’ordre psychologique. Dès qu’on sait qu’on va jouer contre cette équipe, cela se ressent sur le terrain. Il ne faut pas oublier non plus que Differdange possède une équipe de qualité et que leur gardien, Chris Auger, a fait la différence dans les moments importants grâce à ses arrêts décisifs. »

Vous parliez d’Esch, qui a dominé ce championnat ces dernières années. Qu’est-ce qui leur a manqué cette saison ?

« Ils ont eu beaucoup de joueurs blessés, ce qui n’est jamais facile pour une équipe. Mais quand on est champion cinq fois d’affilée, on a forcément quelque chose de spécial, et ils l’ont prouvé en remportant la coupe cette saison. Chapeau à eux ! »

Même si vous êtes champion, y a-t-il encore des choses à améliorer au sein de votre équipe ?

« Il y a toujours des choses à améliorer, que ce soit en défense ou en attaque. On va continuer à travailler dur avec le staff, comme on l’a fait cette saison. On ne va certainement pas se reposer sur nos lauriers et on va élaborer de nouvelles tactiques pour la saison prochaine. »

Justement, quels sont vos objectifs pour la saison à venir ?

« On a déjà réalisé quelque chose d’historique cette saison, mais on en veut toujours plus (rire). Pourquoi ne pas récidiver avec la coupe en plus cette fois-ci ? Quant à l’Europe, on veut continuer à prendre de l’expérience. Notre défaite face aux joueurs autrichiens d’Aon Fivers nous a beaucoup appris sur le travail que nous avons encore à accomplir pour atteindre un tel niveau. »

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