Premier pays à interdire le glyphosate, le Luxembourg fait machine arrière

C’est une décision de justice qui a contraint le Grand-Duché à revenir sur sa décision concernant le glyphosate. 

C’est un retour en arrière dont on se serait bien passé. Le Luxembourg a en effet annoncé que le glyphosate, qui avait vu sa commercialisation être complètement interdite le 1er janvier 2021, serait de nouveau autorisé au sein du pays. Une décision motivée par la décision de la Cour administrative du Luxembourg, rendue vendredi dernier. Les juges ont en effet pointé « l’absence d’indication de la moindre argumentation juridique » permettant d’interdire huit produits. Selon le ministère de l’agriculture, « l’annulation a pour conséquence que les autorisations pour les produits phytopharmaceutiques en cause sont rétablies à compter de la date du prononcé de l’arrêt. »

Bayer s’en félicite

Le groupe allemand de chimie Bayer s’est réjoui de cette décision, puisqu’il avait déposé un recours devant les juridictions administratives contre l’interdiction de ses produits. « Ce retrait n’était basé sur aucun élément scientifique ou réglementaire incriminant le glyphosate ou les produits basés sur cette substance » a confié un porte-parole de Bayer. Pourtant, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), qui dépend de l’OMS, avait classé en 2015 le glyphosate comme élément cancérigène probable pour l’humain. 

En Europe, la Commission européenne voit son autorisation de mise sur le marché des produits à base de glyphosate se terminer le 15 décembre prochain. En 2017, elle avait accordé un sursis de cinq puis six ans. Emmanuel Macron, qui s’était prononcé contre la circulation de ces pesticides lors de sa campagne, s’est depuis rétracté face à la pression de la FNSEA, l’un des principaux syndicats agricoles. 

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