Le 24 février 1984, la langue luxembourgeoise était officiellement reconnue comme langue nationale. 39 ans plus tard, on estime à 400 000 son nombre de locuteurs.
La Loi du 24 février 1984 sur le régime des langues qui a fait du luxembourgeois une langue nationale, est une loi linguistique générale. Elle est complétée par une multitude de lois ponctuelles dans divers domaines, dont l’administration, les modalités du contrôle de la connaissance des trois langues administratives, l’école, l’étiquetage, etc. Son article 1er précise clairement : « La langue nationale des Luxembourgeois est le luxembourgeois. »
Une loi promulguée à l’époque, afin de protéger une langue qui était principalement parlée avant d’être codifiée dans les années 70 grâce notamment la suite de l’arrêté ministériel du 10 octobre 1975 . Selon l’Unesco, elle est d’ailleurs toujours considérée comme une langue « vulnérable ». Parlé par environ 400 000 personnes, le luxembourgeois est une langue germanique parlée bien sûr au Grand-Duché mais également dans certaines de ses régions limitrophes en Allemagne, Belgique, et France. Plus précisément, le luxembourgeois est issu du moyen allemand occidental.
« Eis Sprooch »
Depuis les années 80, le luxembourgeois semble en tout cas vivre une forme de renaissance, les cours d’apprentissage sont d’ailleurs toujours plus fréquentés (ils ont triplé entre 2008 et 2022). Ce retour en force a été accompagné au niveau des institutions avec notamment la création du Zenter fir d’Lëtzebuerger Sprooch en 2017. Des outils en ligne comme le Lëtzebuerger Online Dictionnaire permettent également de se familiariser à la langue, et même de se lancer dans un auto-apprentissage grâce à la plateforme LLO.LU.
