Le Luxembourg en mode hiver

De premier abord, cela semble logique, il n’y a pas mille endroits pour pratiquer un sport d’hiver au Luxembourg. De par la superficie globale du pays et sa surface plutôt (très) plate, certains sports sont automatiquement rayés de la carte. Oublions le ski alpin, le saut à ski ou toutes ces disciplines. Oublions aussi le bobsleigh et le skeleton, impossibles à pratiquer au Grand-Duché, même si pour ce dernier, il existe bien un athlète, Jeff Bauer, qui a créé il y a quelques années l’Union Luxembourgeoise de Skeleton et qui porte fièrement le drapeau luxembourgeois sur la scène internationale. Et pourtant, il existe d’autres sports, d’autres loisirs à pratiquer. Le plus souvent sur la glace, parfois sur la neige.

Le ski de fond à Weiswampach

Le ski au Luxembourg, c’est possible. Et pour cela, il faut monter à 538 mètres. Bon, dis comme ça, ce n’est pas très impressionnant, mais c’est une altitude qui permet à la commune de Weiswampach d’accueillir une piste de ski de fond de quatre kilomètres de long et d’y faire glisser ses sportifs… quand la météo le permet. Car depuis quelques années, il est pour le moins compliqué pour eux d’ouvrir les pistes en raison d’un cruel manque de neige. Alors que les premiers flocons sont tombés à al fin du mois de novembre, on espère évidemment que le grand froid s’installera sur Weiswampach pour le plus grand bonheur des passionnés de ski de fond et de luge.

Pour le ski alpin, vous l’aurez compris, il faudra aller voir ailleurs. Et quand bien même il y aurait eu des spots pour dévaler une ou deux pistes, la concurrence est bien plus forte à seulement quelques heures de route. Les Alpes en sont évidemment une, si ce n’est la destination hivernale la plus connue en Europe, que ce soit du côté italien, français, ou suisse. Moins clinquant mais plus proche, le massif des Vosges, en France, est probablement la destination la plus évidente pour un petit séjour de ski. 

Le hockey sur glace a la cote

Le moins qu’on puisse dire, c’est que les patinoires ne sont pas légion au Grand-Duché, puisqu’il y en a au total… deux : celle de Kockelscheuer et celle de Beaufort. Cela limite dès lors l’expansion d’un sport comme le hockey sur glace, probablement un des sports d’hiver les plus répandus au monde. Ultra populaire aux États-Unis et au Canada, le Luxembourg compte lui quatre clubs : les Huskies, les Puckers, les Tornado, les Silverbacks et les Beaufort Knights. Le premier est un club uniquement réservés aux jeunes joueurs, tandis que les autres se disputent dans deux divisions nationales. Mais évoluer dans un championnat national avec si peu d’équipes limite automatiquement le nombre de matchs, c’est pourquoi les clubs participent tous à des rencontres à l’étranger, que ce soit le championnat belge ou le championnat de France. Les Tornado évoluent toujours en Division 3 française, le troisième échelon national chez nos voisins. Les Puckers, eux, sont engagés en cinquième division française, dans le championnat du Grand-Est. Les Beaufort Knights prennent eux part à la première division nationale belge. Ces clubs, afin de pouvoir étendre le championnat luxembourgeois jusqu’en deuxième division, ont des équipes réserves : les Silverbacks sont la deuxième équipe des Tornado, les Cool Puckers sont, comme leur nom l’indique, l’autre équipe des Puckers de Luxembourg. Mais il y a également les Knights 2, les Huskies ou encore les Tornado Women, l’équipe féminine des Tornado, qui sont impliquées dans cette deuxième division !

La patinoire de Kockelscheuer, centre névralgique des sports d’hiver luxembourgeois

Située à proximité de la capitale grand-ducale, la patinoire de Kockelscheuer est le lieu qui accueille le plus de sports d’hiver au Luxembourg, pour certains plutôt atypiques. Car en plus du hockey, cinq autres sports cohabitent au sein de la patinoire.Le curling, le short-track, le patinage artistique, la danse et l’eisstock font eux aussi glisser patins et pierres sur la glace tout au long de l’année.

Une demande de plus en plus importante dans une patinoire pourtant de plus en plus vieillissante. Construite dans les années 1970, la patinoire de Kockelscheuer avait «une autre vision sur la façon dont elle devait être construite » et est actuellement en train de subir un lifting important expliquait Lex Fautsch dans notre précédent magazine : « Différents chantiers sont en cours. La première chose, c’est que l’on veut assurer le fonctionnement sans arrêt de la patinoire d’entraînement. C’est un de nos buts, afin que les clubs puissent s’entraîner durant toute l’année. Pour y arriver, nous étions obligés d’opérer des transformations techniques dans notre installation de froid. Le bâtiment de la patinoire d’entraînement a été construit en 2005, et il est dans un état technique approprié pour une utilisation 12 mois dans l’année. En revanche, la partie de la patinoire publique ne peut pas fonctionner toute l’année en raison des problèmes de physionomie de construction, surtout au niveau de la condensation, de la ventilation… Il y a beaucoup de soucis également en termes de consommation d’énergie, car quand le bâtiment a été construit dans les années 70, les exigences n’étaient pas les mêmes. C’est pour cela que l’on veut mettre en route uniquement la moitié de la patinoire durant douze mois. Pendant l’été, il faut un bâtiment apte à ne pas trop consommer d’énergie, même avec des températures élevées à l’extérieur. Mais c’est réalisable ». 

Située dans une zone en plein expansion après la construction du nouveau stade national de football et de rugby, à proximité du nouveau quartier de la Cloche d’Or qui accueillera au fil des années de plus en plus d’habitations et avec autour le CK Sport Center et le golf, nul doute que la patinoire verra la demande augmenter année après année pour le plus grand bonheur des différents clubs qui y glissent chaque semaine.

Beaufort, son hockey et… son karting sur glace

Une patinoire à Kockelscheuer, l’autre à Beaufort, dans le nord-est du pays. Françoise Bonert, responsable de la gestion de la patinoire, nous a confié l’importance d’une telle offre pour la structure et même pour la ville de Beaufort. « La patinoire de Beaufort a été la toute première patinoire à ouvrir ses portes, en 1969, et elle reste à ce jour l’unique patinoire en plein air au Grand-Duché. C’est une réelle opportunité parce que c’est une tradition, mais aussi quelque chose que toutes les communes n’ont pas la chance d’avoir. » Une opportunité pour une ville qui voit arriver des gens «d’un peu partout, même des pays limitrophes», et ce surtout grâce à une pratique plutôt inédite qui permet à des fous du volants, de simples curieux ou des aficionados de Mario Kart de glisser autrement : le karting sur glace. Rassurez-vous, il n’y aura pas de carapace bleue ni de champignon, même si la sensation de glisser sur une peau de banane se fera ressentir. Un loisir pas banal — qui plus est au Luxembourg — qui est apparu à Beaufort il y a désormais quatorze ans. « À l’époque, nous étions un peu en difficulté, les gens venaient de moins en moins à la patinoire, donc nous cherchions une nouvelle attraction pour les faire revenir. On a alors trouvé le karting sur glace. On était allé faire un test à Mulhouse, qui proposait cela, et on avait vraiment été fasciné. Au retour, on s’est tout de suite décidé à investir dans des kartings sur glace et à ajouter cette nouvelle offre. » Résultat, l’attraction fait un carton, à tel point que « la demande est souvent plus grande que l’offre.» 

Quoi qu’il en soit, si le Luxembourg n’est évidemment pas un pays alpin, il regorge de plusieurs sports qui mériteraient qu’on s’attarde bien plus sur eux. Car au final, combien d’entre nous pratiquent ou ont déjà pratiqué un sport de glace ? À titre d’exemple, nous n’avons jamais testé le curling, l’eisstock ou encore le hockey sur glace. Ces sports, très répandus dans certains pays, restent des disciplines de niche au Grand-Duché, s’expliquant notamment par le manque d’infrastructures. Car avec deux patinoires à disposition, dont une ouverte quatre petits mois, difficile de réellement s’impliquer dans un sport à long terme. Ce qui est certain, c’est que les sports de glace évoluent. Il ne reste plus qu’à les démocratiser encore plus.

D’autres spots aux alentours du Luxembourg

Gérardmer (France)

Située au cœur des Vosges, la station de ski de Gérardmer offre une expérience hivernale inoubliable pour les amateurs de sports de glisse. Nichée dans un écrin de nature préservée, cette destination montagnarde séduit les passionnés de ski grâce à ses pistes variées, son panorama exceptionnel et son ambiance chaleureuse. Que vous soyez débutant ou skieur chevronné, Gérardmer propose des pistes adaptées à tous les niveaux. Les débutants peuvent s’initier en douceur sur des pentes douces, tandis que les experts peuvent défier leur talent sur des descentes plus techniques. Avec un total de 40 kilomètres de pistes bien entretenues, la station offre une diversité qui saura satisfaire tous les skieurs, qu’ils soient en quête de sensations fortes ou simplement à la recherche de détente.

Le domaine skiable de Gérardmer offre bien plus qu’une simple expérience de glisse. Au sommet des montagnes, les skieurs sont récompensés par un panorama à couper le souffle. Les forêts enneigées, les lacs gelés et les sommets des Vosges offrent un spectacle naturel d’une beauté rare. Le sentiment de liberté ressenti en dévalant les pentes tout en admirant ce paysage unique rend l’expérience de ski à Gérardmer véritablement magique.

Gérardmer ne se contente pas d’offrir des pistes de ski exceptionnelles, mais également une ambiance conviviale qui caractérise l’accueil chaleureux des habitants. Les cafés au pied des pistes, les restaurants d’altitude et les chalets traditionnels invitent les skieurs à se détendre et à partager des moments agréables après une journée sur les pistes. L’après-ski à Gérardmer est aussi important que l’expérience de glisse elle-même.

Au-delà du ski alpin, Gérardmer propose une multitude d’activités hivernales. Les amateurs de sensations fortes peuvent s’essayer au snowboard, au ski freestyle, tandis que ceux qui préfèrent une approche plus tranquille peuvent profiter de la randonnée en raquettes, du ski de fond ou d’une balade en traîneau tiré par des chiens. Il y en a pour tous les goûts, faisant de Gérardmer une destination polyvalente pour les amoureux de l’hiver.

Le ski à Gérardmer représente bien plus qu’une simple activité sportive. C’est une immersion totale dans un univers hivernal enchanteur, entre pistes variées, paysages à couper le souffle et une atmosphère conviviale. Que l’on soit débutant ou expert, la station de Gérardmer offre une expérience complète qui saura satisfaire les passionnés de glisse. Alors, enfilez vos skis, respirez l’air pur des montagnes vosgiennes et laissez-vous emporter par la magie du ski à Gérardmer.

La Baraque de Fraiture (Belgique)

Située au cœur des Ardennes belges, la Baraque de Fraiture se présente comme une destination idéale pour les amateurs de sports d’hiver en quête d’évasion. Cette petite station de ski, perchée à une altitude de 652 mètres, offre un terrain de jeu exceptionnel aux passionnés de glisse. La Baraque de Fraiture se distingue par la diversité de ses pistes, offrant ainsi des expériences de ski adaptées à tous les niveaux. Que vous soyez débutant ou skieur chevronné, vous trouverez des descentes qui correspondent à vos compétences. Les pistes bien entretenues serpentent à travers les forêts enneigées, offrant des vues panoramiques et des défis adaptés à chacun.

La Forêt-Noire (Allemagne)

La Forêt Noire, ou Schwarzwald en allemand, est réputée pour ses paisibles villages, ses montagnes majestueuses et ses forêts denses. Au-delà de ses charmes naturels, la Forêt Noire offre également une expérience hivernale exceptionnelle aux amateurs de sports de glisse. Le ski en Forêt Noire offre une immersion totale dans une nature préservée. Les pistes serpentent à travers des forêts de sapins enneigées, créant une atmosphère magique et isolée. Cette expérience unique permet aux skieurs de se sentir en harmonie avec la nature tout en dévalant les pentes, offrant un contraste saisissant entre l’effervescence des sports d’hiver et la quiétude de la forêt.


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