L’enceinte de l’église orthodoxe grecque Saint Porphyre à Gaza est devenue hier le théâtre d’un nouveau drame. Le ministère de l’Intérieur du Hamas a annoncé que plusieurs personnes déplacées ont perdu la vie ou ont été blessées lors d’une frappe israélienne.
Le ministère de la défense a rapporté que la frappe a laissé « un grand nombre de martyrs et de blessés » dans cette enceinte autrefois paisible. Des témoins ont raconté à l’AFP que cette frappe semblait avoir pour cible une autre installation à proximité de ce lieu de culte, où tant de résidents de Gaza avaient trouvé refuge alors que la guerre fait rage dans l’enclave palestinienne.
Les Forces de Défense Israéliennes (FDI), contactées par l’AFP, ont déclaré que leurs avions de chasse avaient pris pour cible un centre de commandement et de contrôle impliqué dans le tir incessant de roquettes et de mortiers en direction d’Israël.
« À la suite de cette frappe des FDI, un mur de l’église dans ce quartier a été endommagé », ont-elles indiqué, ajoutant avec prudence, « nous sommes conscients des rapports faisant état de victimes. L’incident est actuellement sous enquête ».
Les témoins présents sur place ont déploré les dégâts causés à la façade de cette église séculaire et ont décrit avec tristesse l’effondrement d’un bâtiment voisin. Un grand nombre de personnes blessées ont été hâtivement évacuées vers les hôpitaux de la région.
L’église Saint Porphyre, la plus ancienne église toujours en activité à Gaza, est située dans un quartier historique de la ville. Elle se dresse non loin de l’hôpital Al-Ahli Arab, touché par une attaque aérienne meurtrière quelques jours plus tôt. Les deux parties en conflit se rejettent mutuellement la responsabilité de cette tragédie, alors que le bilan de décès lors de cette attaque aurait été réévalué à la baisse ces derniers jours.
