Pfizer étudie un vaccin efficace contre plusieurs variants

Pfizer, la firme dirigée par Albert Bourla travaille également à la mise au point d’un vaccin qui pourrait assurer une protection pendant toute une année, les patients revenant seulement pour une dose de rappel.

Un vaccin contre le Covid-19, efficace contre plusieurs variants est envisageable avant la fin de l’année 2022, a déclaré mercredi le responsable du géant pharmaceutique américain Pfizer.

Une protection plus longue

Le président du conseil d’administration, Albert Bourla, a confié que la société travaillait également sur la production d’un vaccin capable d’assurer une bonne protection pendant une année entière.

En effet, les gens reviendraient chaque année seulement pour des rappels, comme ils le font avec les vaccins contre la grippe. « J’espère que d’ici à l’automne, nous pourrons disposer d’un vaccin efficace non seulement contre la souche dominante Omicron, mais aussi contre toutes les variant connus », a-t-il déclaré.

« Il est possible que nous l’ayons d’ici là. Ce n’est pas une certitude », a-t-il déclaré lors d’un point presse organisé par la Fédération internationale de l’industrie du médicament (FIIM), le groupe de pression des grandes entreprises pharmaceutiques.

Le vaccin Pfizer-BioNTech est l’un des plus efficaces contre le Covid-19.

Bien que, comme d’autres vaccins, il ait vu son efficacité diminuer contre le variant Omicron du virus, désormais dominante, il offre toujours une forte protection contre les maladies graves, les hospitalisations et les décès.

Le directeur général de la FIIM, Thomas Cueni, est persuadé que le monde devait apprendre à vivre avec le virus qui provoque la maladie de Covid-19 : « Nous avons dépassé le moment où l’on peut éradiquer le SRAS-CoV-2 ».

M. Bourla a déclaré qu’il y avait un risque de lassitude à l’égard des vaccins, prédisant que peu de personnes ayant jusqu’à présent refusé la possibilité de se faire vacciner changeraient d’avis, et suggérant que moins de personnes reviendraient pour une quatrième dose que celles qui se sont présentées pour une troisième dose de rappel.

« Ce dont le monde a vraiment besoin, c’est d’un vaccin qui dure un an. Je pense que c’est ce qui deviendra la solution optimale en matière de santé publique », a-t-il déclaré.

« Il est beaucoup plus facile de l’administrer et de faire en sorte que la population s’y conforme. C’est très difficile, techniquement, de le faire avec ce virus, mais nous y travaillons. »

L’Organisation mondiale de la santé a connaissance de 153 vaccins Covid-19 en développement clinique – testés sur des humains – et de 196 en développement préclinique.

Mais jusqu’à présent, l’agence sanitaire des Nations unies n’a autorisé que huit vaccins et leurs versions : ceux fabriqués par Pfizer-BioNTech, AstraZeneca, Janssen, Moderna, Sinovac, Sinopharm, Bharat Biotech et Novavax.

Le briefing de la FIIM a condamné les suggestions selon lesquelles les droits de propriété intellectuelle sur les vaccins Covid-19 devraient être temporairement levés pendant la pandémie, dans le but d’augmenter la production.

« Je suis stupéfait que la proposition de levée des droits de propriété intellectuelle soit encore débattue alors que l’offre dépasse largement la demande », a déclaré M. Cueni.

Avec plus d’un milliard de doses de vaccin produites chaque mois, le président d’Eli Lilly, David Ricks, a qualifié cette proposition de « solution cherchant un problème », tandis que M. Bourla a qualifié l’idée de « folle ».

Les pays ont davantage accès au vaccin

Lors d’une conférence de presse de l’OMS, le scientifique en chef de l’agence sanitaire des Nations unies, Soumya Swaminathan, a déclaré que la situation de l’approvisionnement en vaccins s’était considérablement améliorée au cours des derniers mois.

Le problème, selon elle, est davantage lié à la logistique et à l’acheminement des doses dans les pays, en particulier en Afrique, où seuls 13 % d’entre eux ont été entièrement vaccinés.

« Nous sommes désormais en mesure de fournir autant de doses que les pays le souhaitent, à la demande. La question qui se pose maintenant est vraiment celle de la livraison », a-t-elle déclaré.

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