Bientôt le retour des dirigeables ? 

Disparus depuis la Seconde Guerre mondiale, les dirigeables pourraient bien faire leur retour d’ici quelques années.

Alors qu’ils avaient quasiment complètement disparus de la circulation aérienne depuis plusieurs années — hormis pour des missions scientifiques ou un peu de tourisme —, les dirigeables devraient vraisemblablement revenir en force d’ici peu, à en croire la multiplication des projets qui voient le jour. Flying Whales, Lélio ou encore Euro Airship One ont dévoilé leurs plans ces dernières semaines. Cette dernière entreprise, fondée à Pau en 2010, a exposé ses maquettes au salon du Bourget après plus de dix ans de recherches et développement. La construction du Solar Airship One sera lancée en 2024 à Tarbes et devrait être finalisée deux ans plus tard, en 2026. Une fois prêt, le dirigeable devrait démarrer par « un tour du monde par l’Équateur, à une altitude moyenne de 6 000 m » selon la DG de l’entreprise, Marie-Christine Bilbow. Un essai qui permettra à l’engin de se tester sur plus de 40 000 km en vingt jours, le tout sans s’arrêter. 

Une alternative écologique

L’incendie du Hindenbourg en 1937, faisant 35 morts, et surtout l’arrivée des avions à réaction, capables de transporter plus de passagers en un temps plus rapide, a marqué la fin de l’ère des dirigeables. Mais désormais, l’heure est à la mobilité décarbonnée et l’aéronef pourrait être une solution viable, puisque des compagnies comme Flying Whales ou TransOcéans travaillent sur des dirigeables émettant zéro émission de CO2. Les deux transporteurs ont misé sur des projets différents : Lélio, le dirigeable de TransOcéans, fait 32 mètres de long pour un poids de 400kg et peut surtout « atteindre 115 km/h », tandis que celui de Flying Whales fait « 200 mètres de long pour 50 de large, soit près de trois A380 » selon Romain Schalk, head of communication de la startup. Si le dirigeable n’atteindra jamais la vitesse de l’avion ni la capacité des porte-conteneurs, celui-ci pourrait servir pour d’autres solutions telles que le transport de pâles d’éolienne ou de bois. Si son utilité reste encore assez floue à ce jour, on pourrait bien revoir des dirigeables dans les airs d’ici la fin de la décennie.

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