Autriche : la vaccination obligatoire arrive

Premier pays en Europe à vouloir implémentation la vaccination obligatoire, l’Autriche a officiellement présenté son plan pour garantir une population vaccinée dans son intégralité.

L’Autriche et son gouvernement ont présenté des plans révisés pour son mandat proposé pour le vaccin COVID-19, modifiant la limite d’âge pour tous les résidents de 18 ans et plus et créant un ensemble d’opportunités pour les citoyens de se conformer à une loi qui deviendra la première en Europe.

Début décembre, le gouvernement autrichien a produit un premier projet de loi. Ce dernier, prévu pour février, prévoyait des amendes allant jusqu’à 3 600 euros pour les personnes qui la bafouent.

Les principaux aspects du plan restent dans la version finale, que le gouvernement vise à faire approuver par le Parlement jeudi, mais les responsables ont déclaré que les consultations avec deux partis d’opposition et d’autres ont montré la nécessité d’apporter des modifications importantes aux détails.

« Sans vaccination obligatoire, nous serons toujours à la traîne », a déclaré le ministre de la Santé Wolfgang Mueckstein. Il a aussi énoncé que la variante actuelle d’Omicron ne serait pas la dernière et que l’on ne sait toujours pas dans quelle mesure l’immunité acquise après l’infection par la dernière variante est stable.

Des amendes conséquentes

« Tous les experts pensent que nous aurons besoin d’une immunité globale élevée l’automne prochain », a déclaré Mueckstein. « Avec ce mandat de vaccination, nous réussirons à atteindre ces importants points de pourcentage supplémentaires dans le taux de vaccination. »

Le chancelier Karl Nehammer a déclaré qu’il y avait eu des inquiétudes quant à la punition des adolescents. Par conséquent, la limite d’âge est passée de 14 à 18 ans. Le projet de loi « est conçu de manière à répondre à la flexibilité du virus ».

Dans la première phase, les autorités écriront à chaque ménage pour les informer des nouvelles règles. Les femmes enceintes et les personnes qui pour des raisons médicales ne peuvent pas être vaccinées seront exemptées ; il en sera de même pour ceux qui se sont remis d’une infection au cours des six derniers mois.

À partir de la mi-mars, la police commencera à vérifier le statut vaccinal des personnes lors de contrôles de routine. Les personnes qui ne peuvent pas produire une preuve de vaccination seront invitées par écrit à le faire. En cas de refus maintenant, les récalcitrants se verront infliger une amende pouvant aller jusqu’à 600 euros.

Si les autorités jugent que les progrès de la vaccination sont insuffisants, elles enverront des rappels aux non-vaccinés. Si cela ne fonctionne pas, un rendez-vous de vaccination et une amende s’ils ne le respectent pas seraient envoyés. Les amendes pourraient atteindre 3 600 euros si les personnes contestent leur sanction et qu’une procédure complète est ouverte.

Karoline Edtstadler, ministre responsable des questions constitutionnelles, a déclaré que les individus pourraient être condamnés à une amende maximale jusqu’à quatre fois par an et qu’il n’y avait aucune disposition leur permettant de purger une peine de prison au lieu de payer.

L’Autriche à la traine sur la vaccination de la population

Une commission comprise de deux experts médicaux et deux experts juridiques fera un rapport régulièrement sur l’avancée de la vaccination.

Certaines parties de la législation pourraient être suspendues par le ministre de la Santé, avec l’approbation d’une commission parlementaire. En cas de variants plus doux ou si la vaccination n’est plus considérée comme la bonne voie, les directives changeraient.

Le plan a été élaboré en même temps qu’un confinement maintenant levé a été imposé en novembre. L’Autriche doit composer avec un taux de vaccination global relativement faible pour l’Europe occidentale. Dimanche, 71,6% de la population de 8,9 millions d’habitants était considérée comme complètement vaccinée.

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