Solide deuxième de la LBBL à mi-parcours, le Sparta Bertrange peut se targuer d’avoir plus de la moitié de son équipe première issue de sa formation. Une politique assumée et soutenue en interne, sur laquelle mise les dirigeants pour conduire le club au sommet.
Romain Hoffmann, 62 ans, a presque tout connu avec le Sparta Bertrange. Dans sa vie, il a déjà passé 40 ans au club, en étant notamment président un première fois, de 2001 à 2013. « Puis j’ai voulu partir à la retraite.. Mais on est revenu me chercher. J’ai hésité mais je connais tout le monde et ce club me tient trop à coeur. J’ai craqué et dit oui pour reprendre les rênes cet été, en juillet dernier », raconte-t-il, avant de préciser sa motivation : « Pour remettre le club à sa place, où il était à une époque ! » Le dernier titre du Sparta Bertrange remonte à 2012.
Entre 70 et 80 000 euros d’investissement par an
Et pour remettre le club sur le chemin de la gloire, le président et son équipe dirigeante ont une politique bien identifiée : miser sur la jeunesse ! « Pour avoir une maison solide, il faut d’abord travailler sur les fondations avant de poser le toit. C’est ce qu’on est en train de faire en proposant une formation de niveau professionnel », image Romain Hoffmann. Des entraîneurs qualifiés à tous les étages, dès les minimes (12-13 ans), une multiplication des tournois nationaux et internationaux pour toutes les catégories, un investissement compris entre 70 et 80 000 euros par an au total. Aujourd’hui, environ 300 jeunes licenciés profitent de cette philosophie.
Tradition et esprit de famille
Pour structurer cette évolution, il y a l’argent, le soutien des sponsors et des partenaires, les dirigeants qui encadrent,… et tous les travailleurs de l’ombre : « Il s’agit d’un défi d’organisation. On demande beaucoup aux parents et aux bénévoles. C’est tout un travail de famille ! Les revenus du club ont souffert pendant la pandémie, beaucoup de choses sont à refaire et on a vraiment besoin de tout le monde sur et en dehors du terrain. On est un club avec une tradition forte, depuis 1935, et un esprit très familial. On cherche à convaincre en permanence tous les bénévoles que ça en vaut la peine. »
« Un titre très vite ! »
Cet investissement économique et humain autour de la jeunesse commence déjà à porter ses fruits. « Plus de la moitié de notre équipe première est composée de joueurs issus de notre formation », constate fièrement le président du Sparta. « Et l’avenir se trouve là, bien plus que dans les transferts. Notre objectif est vraiment de faire monter le plus de jeunes possible en équipe première et rapidement. Il faut de la patience pour que cela paye, même si je sais que ce n’est pas une vertu trop à la mode. Mais dans deux ou trois ans, les résultats de tout ce travail se verront. Chez les filles, c’est historiquement plus dur de faire monter des joueuses de chez nous, on ne sait pas pourquoi. Mais c’est notre volonté aussi. »
Et il ne faudra peut-être même pas attendre si longtemps pour voir la jeunesse de Bertrange retrouver les sommets : à mi-parcours, le club est en effet deuxième au classement chez les hommes, à un tout petit point du leader La Résidence. « On est déjà bien partis cette année… On verra à la fin de la saison, mais quoi qu’il arrive, je veux un titre très vite ! » Sur la même ligne que leur président, les jeunes pousses du Sparta ont déjà les dents qui rayent le parquet et affichent sans complexe leur soif de victoire.
